30 ans après le siège de Sarajevo, des associations nantaises rendent hommage aux victimes de guerre à Cosmopolis
Le 6 avril 1992, débutait le siège le plus long de l'histoire moderne. Pendant près de quatre ans, les 350 000 habitants de Sarajevo ont subi les bombardements serbes. Ils ont vécu privés de tout, sans eau, sans électricité, cachés dans des sous-sols, affamés. Mais ils ont montré au monde entier un formidable esprit de résistance. Pour montrer leur quotidien et saluer leur courage, l’association franco-bosnienne et l’assemblée européenne des citoyens de Nantes ont programmé les 1er et 2 juin, le film de Rémy Ourdan et Patrick Chauvel : «Le siège»
Un documentaire retrace une histoire méconnue : le sauvetage en 1971 du marais de Guérande par quelques utopistes
50 ans après, qui se souvient encore de cette lutte acharnée contre les puissances de l’argent et du béton ? Un documentaire co-produit par France 3 Pays de la Loire et .mille et une. films retrace cette belle histoire : «Guérande, un peu de la beauté du monde». Le 6 avril, le cinéma Le Concorde avait organisé à Nantes une projection avec la réalisatrice, Sophie Averty, et l’un des meneurs de ce combat qui semblait perdu d’avance, Charles Perraud.
Visa : la riposte syndicale à la montée de l’extrême-droite
Le 15 mars à Nantes, Visa organisait une formation de 2 jours pour ses militants. Objectif : leur donner des outils pour déconstruire les propositions des deux candidats de l’extrême-droite à l’élection présidentielle : Marine Le Pen et Eric Zemmour. Gros plan sur VISA, une association intersyndicale créée en 1996 qui a déjà effectué 170 stages dans une soixantaine de départements en France.
«Mélancolie ouvrière», le film qui sort de l’oubli Lucie Baud, une féministe de la première heure
Pour réfléchir sur la notion de peuple, le Théâtre de Saint-Nazaire et l’association Philosophia avaient programmé les 25 et 26 mars des rencontres avec des philosophes, une sociologue et Gérard Mordillat, le réalisateur du film «Mélancolie ouvrière». L’occasion de rappeler le rôle des femmes dans les luttes ouvrières.
Avant son concert à Nantes, Sanseverino nous raconte son nouvel album
Ce sera un grand moment à Nantes. Mardi 5 avril, Sanseverino donnera un concert à La Bouche d’Air à 20h30. Au menu : du JJ Cale et de nouvelles lubies : mettre les deux doigts dans la prise pour essayer, selon lui, de lâcher prise.
Maixabel ovationnée par le cinéma espagnol : un moment fort pour la « Mandela » espagnole.
Ce fût l’un des grands moments du Festival. La venue de Maixabel Lasa à Nantes a suscité de longs applaudissements et l’admiration de tous. Mais c’est le film réalisé par Iciar Bollain qui l’a mise sur un piédestal et le festival qui l'a récompensée avec deux prix.
A Virxe Roxa ou l’histoire incroyable de la Vierge Rouge au Festival du cinéma espagnol
Avec ce documentaire, Virxe Roxa, Marco Nine a revisité l’histoire d’Aurora Rodriguez, cette mère féministe aux idées révolutionnaires, qui a tué sa fille parce qu’elle échappait à son contrôle. Des faits qui remontent à 1933 et qui continuent de faire couler beaucoup d’encre.
Fernando Trueba au Cinéma espagnol de Nantes : «Je ne comprends pas la différence de race, de religion ou de nationalité»
Samedi 12 mars, le grand réalisateur espagnol Fernando Trueba était à nouveau invité du Festival du cinéma espagnol de Nantes. Lors d’une masterclass au théâtre Graslin, il a donné à la salle une leçon d’humanisme, de générosité et d’intelligence.
L’absurdité de la guerre vue par le Festival du cinéma espagnol de Nantes
Quand les organisateurs du festival du cinéma espagnol ont programmé l’édition 2022, ils n’avaient pas prévu que la guerre en Ukraine éclaterait. Mais l’Espagne a tellement été meurtrie par les guerres civiles et autres que le cinéma a dénoncé toute cette folie.
Après 2 années sans, le carnaval de Nantes aura bien lieu et il est très attendu
Dans l’immense atelier qui abrite les chars, ça recommence à fourmiller. Les équipes peaufinent les derniers détails avant les 2 défilés prévus : celui du dimanche 3 avril à 14h30 et celui de nuit le samedi 9 avril à 21h, sans oublier le bal des enfants le mercredi 6 avril à 14h cours Saint-André avec un concert, des animations maquillage et un goûter offert.
L'édito
Touche pas à mon info !
L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.
Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.
En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »
Valentin Gaborieau – Décembre 2017