Spectacles

25 juin 2025

Danse libre, hybride et accessible : le collectif Korfou ouvre le bal de son aventure associative à Nantes

Le 29 juin, le collectif nantais Korfou organisera sa première journée festive aux Ateliers de la Ville en Bois. Pensé comme une vitrine vivante de leur démarche, l’événement mêlera ateliers de danse, performances, friperie, tatouage, exposition et DJ set, le tout à prix libre. Fondé il y a quatre mois par trois jeunes femmes, Clara, Madrid et Maëlle, Korfou défend une danse hybride, accessible, ancrée dans les territoires et loin des formats classiques ou institutionnels.

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11 juin 2025

« Faites solidaires ! » Un concert contre la faim pour la Fête de la Musique

Pour la Fête de la Musique, la délégation Loire-Atlantique d’Action contre la Faim (ACF) invite les nantais·e·s à la deuxième édition du Concert contre la faim. Sous le slogan « Pour la Fête de la Musique, Faites solidaire ! », ACF propose une soirée animée par le groupe vocal et instrumental Présence, qui a pour vocation d’offrir sa musique gratuitement pour des associations engagées.

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10 juin 2025

Stand-up – Hugo Le Van : « aller déranger ceux qui ne le sont pas »

Jeudi 29 mai, sous le chapiteau du festival Euphoria, huit humoristes montent sur scène pour un moment de stand-up à 360°. Un format immersif porté par trois structures nantaises aux horizons culturels Parmi les têtes d’affiche : Hugo Le Van. L’humoriste de 24 ans alterne aujourd’hui entre Nantes et Paris, où il tient chaque semaine une chronique engagée sur Radio Nova, dans l’émission La Riposte.

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23 avril 2025

Aurélien et l’impro : une aventure collective

Dans le cadre de sa série sur l’humour et sa mise en scène, Fragil est allé à la rencontre d’Aurélien, membre actif de la troupe du Lait Chaud. Née de l’envie de repousser les limites du jeu, cette compagnie cultive un théâtre d’improvisation à la fois exigeant et spontané. Entre rires et instants de grâce inattendus, ses comédien·nes explorent sans filet l’art du rebond et du lâcher-prise. Mais derrière cette apparente légèreté se cache un véritable travail de fond, car si l’improvisation amuse, elle repose aussi sur la technique, la complicité et une bonne dose d’humilité.

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017