10 mai 2025
La librairie queer « Les vagues » vandalisée
Vitrine brisée, mais portes ouvertes. Après une attaque nocturne, la librairie queer Les Vagues affirme sa volonté de rester un lieu de lutte et de partage.
Vitrine brisée, mais portes ouvertes. Après une attaque nocturne, la librairie queer Les Vagues affirme sa volonté de rester un lieu de lutte et de partage.
Depuis le début de l'année, de nouvelles soirées musicales encore confidentielles ont vu le jour à Nantes. Intimistes, les concerts Murmures invitent à découvrir deux artistes féminines ou issu·es des minorités de genre, dans un lieu d'habitation privé. Un moment de rencontre unique pour promouvoir une plus grande diversité culturelle.
Yemayaba, batucada féministe née à Nantes, allie musique et militantisme pour soutenir les luttes. Marie et Camino, deux des fondatrices, nous en dises plus sur ce groupe inclusif offrant un espace sécurisé où chacun.e peut s’exprimer librement, alliant joie collective et engagement.
Samedi 8 mars, à Pol’n, l’association Iki Iki organisait la deuxième édition de leur « Kif Kif Party » pour leur "Journée internationale des droits des filles aussi". Au programme : de nombreux ateliers de jeux, de spectacles et de contes.
Depuis l’ouverture de son antenne en région Pays de la Loire à la fin du mois de décembre 2024, l’association Un abri qui sauve des vies s’est rapidement mobilisée à l’aide de son modèle d’hébergement citoyen pour venir en aide aux victimes de violences conjugales et intrafamiliales dans la métropole nantaise.
Le mardi 4 mars, une projection du documentaire Save Our Souls était programmée au cinéma Le Concorde, suivie d'une discussion avec son réalisateur Jean-Baptiste Bonnet, des membres de SOS Méditerranée et de COLERE Nantes, afin de sensibiliser le public nantais au sauvetage de naufragé·es en mer.
Vendredi 7 mars, Raphaële Lannadère, Sandra Nkaké, Jeanne Added et Camélia Jordana, quatre grandes artistes de la scène française, ont uni leurs voix pour le concert Protest Songs sur la scène de Stereolux. Une soirée, en soutien à l’association SOS Méditerranée, dans le cadre de la carte blanche donnée à l’artiste multidisciplinaire nantaise Phia Ménard.
Limitant les interventions scolaires pourtant obligatoires dans la loi, la directrice du Planning Familial 44 déplore les coupes budgétaires de la Région Pays de la Loire. Elle alerte notamment sur la nécessité des politiques de prévention au long terme.
Cette année encore l’inter-collectif F.U.R.I : Féministes Uni·es pour une Riposte Intersectionnelle réitère, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, la grève féministe pour une « convergence des luttes ». Au programme, une Zone d’Occupation Féministe, une prise de parole et un départ de marche à 16h à Bouffay.
Porté par la Ville de Nantes depuis 2020, l’espace solidaire Agnès Varda répond aux besoins des personnes en situation de précarité. Dans un contexte budgétaire tendu, à un an des élections, le responsable des lieux décrit le travail quotidien des équipes sur place.
L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.
Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.
En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »
Valentin Gaborieau – Décembre 2017