Thierry Bercault

Quand on a été journaliste pendant plus de 30 ans à France 3, que l'on s'est enrichi de belles rencontres et de découvertes, on a envie de continuer à partager sa curiosité et son ouverture d'esprit avec d'autres. En travaillant bénévolement à Fragil, on peut continuer à se cultiver en toute liberté. Ca donne du sens à un retraité devenu journaliste honoraire.

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10 Mar 2022

Après 2 années sans, le carnaval de Nantes aura bien lieu et il est très attendu

Dans l’immense atelier qui abrite les chars, ça recommence à fourmiller. Les équipes peaufinent les derniers détails avant les 2 défilés prévus : celui du dimanche 3 avril à 14h30 et celui de nuit le samedi 9 avril à 21h, sans oublier le bal des enfants le mercredi 6 avril à 14h cours Saint-André avec un concert, des animations maquillage et un goûter offert.

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2 mars 2022

Comment lutter contre le racisme et l’esclavage moderne ? En mars, le château de Nantes propose rencontres et spectacles pour y réfléchir.

«L’humain d’abord», ce n’est pas que le programme de Mélenchon à l’élection présidentielle. C’est aussi une réflexion en profondeur que propose le Musée d’Histoire de Nantes au château des Ducs de Bretagne. Du 3 au 27 mars, toute une programmation a été pensée pour offrir aux visiteurs une relecture de l’histoire de la traite négrière et du racisme à la lumière du présent. Avec un temps fort au moment de la semaine d’éducation et d’action contre le racisme et l’antisémitisme du 22 au 27 mars.

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17 Fév 2022

Media Crash au cinéma le Concorde à Nantes : l’indépendance de la presse suscite le débat

La presse est-elle encore libre ou sous influence de puissances d’argent ? Cette question a été abordée lors de la séance spéciale organisée le 16 février devant une salle comble au cinéma Le Concorde. Au programme : un documentaire choc, Media Crash, et deux invités intéressants pour échanger avec le public, Laurent Mauduit de Mediapart et Benjamin Peyrel de Mediacités.

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017