Musique

22 juillet 2024

Concerts sauvages au Ferrailleur : une saison en demi-teinte

Depuis le 16 juin et jusqu'à fin septembre, le club nantais le Ferrailleur accueille sur sa terrasse une quarantaine de concerts sauvages en extérieur. Après un début d'été pluvieux, le café-concert mise sur l'arrivée du beau temps en août pour attirer ses futures spectateur·ices. La programmation, elle, reste majoritairement masculine.

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10 juillet 2024

Interview de Pumpkin : « On a un impact qui est certain »

Du 1er au 5 juillet avait lieu la quatrième édition du Summer Camp à Trempo à Nantes. L’occasion pour Fragil d’aller à la rencontre de Pumpkin, rappeuse et coordinatrice pédagogique et artistique de ce stage de rap en mixité choisie réservé aux femmes et aux personnes issues des minorités de genre.

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2 juillet 2024

« Ça m’a déter » : à Trempo un stage pour accompagner les rappeuses

Depuis quatre ans, la structure de formation musicale Trempo ainsi que le club de rappeuses nantaises La.Club organisent le Summer Camp, un stage de création rap d’une semaine réservé aux femmes et aux minorités de genre. Cette année, les cinq jours d’ateliers se tiennent dans les studios de Trempo du 1er juillet au 5 juillet avec douze stagiaires. Deux des organisatrices reviennent sur les objectifs de cet événement.

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20 juin 2024

Pour sa saison 2024-25, Angers Nantes Opéra proposera un oratorio avec des collégien·nes nantais·es

Mardi 18 juin, Alain Surrans, directeur général d’Angers Nantes Opéra, a présenté lors d’une conférence de presse organisée au Théâtre Graslin la programmation de la saison 2024-2025. Un nouveau projet d’oratorio en collaboration avec la Compagnie Frasques et des collégien·nes nantais·es sera notamment mis en place pour ouvrir l’Opéra aux jeunes publics.

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20 juin 2024

Collectif Raymonde : trouver sa place sur scène avec la mixité choisie

Le collectif Raymonde est association qui promeut des femmes, personnes trans, non-binaires sur la scène musicale nantaise. Crée en 2020, son activité s’est intensifiée depuis 2022 et s’exporte déjà avec un relais piloté par Emma Le Cozannet à Rennes. Fragil rencontre Solenne Schumann sa trésorière et Solange Maribe sa co-présidente.

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017