Romane Tirel

Curieuse de tout et surtout de l'info, Romane (se) pose beaucoup de questions. Salariée de Fragil, elle écrit sur l'éducation aux médias et la musique actuelle !

4 octobre 2023

Un jeu de cartes pour décrypter le sexisme dans les médias

Dans sa mission d'éveil à l'esprit critique médiatique, Fragil s'est doté d'un nouvel outil d'éducation populaire. Avec plusieurs usages possible ce jeu de cartes, développé par une animatrice de l'association nantaise, vise avant tout à décrypter les ressorts sexistes présents hier et aujourd'hui dans les médias français.

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17 mai 2023

Créer un média sur TikTok avec des ados : les leçons à tirer d’une expérience laborieuse

Afin d'adapter ses ateliers de création de média avec les pratiques des plus jeunes, Fragil a sollicité le centre SPOT 15/25 ans de Guérande pour tester un nouveau support : Tik Tok. Face à l'enthousiasme des éducateurs du centre mais une faible mobilisation des jeunes, l'animatrice de Fragil a dû adapter son contenu et ses attentes. Retour d'expérience en quatre leçons.

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13 avril 2023

Pour lutter contre les stéréotypes sur leur génération, des résident·es de FJT créent « La presqu’île s’exprime »

Entre janvier et mars 2023, Fragil s'est rendue aux résidences jeunes actifs de Guérande et La Baule afin d'accompagner de jeunes travailleur·euses dans la réalisation d'un podcast. Ce projet de création de contenus audio s'articule autour de la thématique de la jeunesse, il est issu du projet M'ta différence porté par l'APHJ (Association presqu'île Habitat Jeunes).

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20 mars 2023

Les reporters du château couvrent une nouvelle exposition sur Instagram

Depuis près de trois ans, Fragil accompagne au château des ducs de Bretagne des ados encadré·es par l'association Les Deux Rives, pour réaliser des reportages sur Instagram. Pour cette nouvelle édition les jeunes se sont penché·es sur l'exposition "Inde, reflets de mondes sacrés" présentée depuis octobre 2022.

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017