23 février 2023

Une classe de 4ème du collège de Treillières crée un média pour plus d’égalité entre les filles et les garçons

Au sein du dispositif "classe média", une classe de 4ème du collège Haut Gesvres de Treillières a créé un média sur Instagram. En 10h d'ateliers, les élèves ont pu créer le compte @egalite_desgenres, média qui informe sur l'égalité entre les filles et les garçons vu par le personnel du collège. Un projet particulièrement apprécié par les élèves et leur professeure principale.

Une classe de 4ème du collège de Treillières crée un média pour plus d’égalité entre les filles et les garçons

23 Fév 2023

Au sein du dispositif "classe média", une classe de 4ème du collège Haut Gesvres de Treillières a créé un média sur Instagram. En 10h d'ateliers, les élèves ont pu créer le compte @egalite_desgenres, média qui informe sur l'égalité entre les filles et les garçons vu par le personnel du collège. Un projet particulièrement apprécié par les élèves et leur professeure principale.

« C’était intéressant d’utiliser quelque chose de nouveau pour pouvoir sensibiliser les plus jeunes et les plus âgés » souligne Ethan, élève de 4ème au collège Haut Gesvres de Treillières. Ce commentaire conclu un cycle de dix heures d’ateliers menés par Fragil et Mme Jauret-Liégeois, professeure d’EPS. En un peu plus d’un mois, la classe de 4ème  2 a créé le média Instagram @egalite.des.genres, un ensemble de huit articles réalisés par l’ensemble de la classe sur la thématique de l’égalité filles-garçons.

Telle une mini rédaction, la classe d’une vingtaine d’élève s’est rapidement mise d’accord sur les règles à respecter pour le bon fonctionnement du compte Instagram.

Charte que l’ensemble des élève ont pu signer sur papier

À la suite d’ateliers d’initiation à l’écriture journalistique et de sensibilisation aux usages des données personnelles sur les réseaux sociaux, chaque petit groupe d’adolescent·es a préparé son sujet d’article. Les droits des femmes en France, l’égalité des salaires entre femmes et hommes, les inégalités femmes-hommes au collège ou encore l’avis des professeur·es sur le viol sont autant de sujets traités par les élèves suite à des discussions et recherches avec leur professeure et l’animatrice de Fragil.

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Une publication partagée par Egalite (@egalite_desgenres)

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Largement soutenu par leur professeure principale, et d’EPS, Mme Jauret-Liégeois, chaque groupe a pu interviewer entre deux et une dizaine de personnes concernant le sujet traité.  Le travail de préparation de questions et du choix des personnes interviewées reste parmi les plus intéressants pour l’animatrice de Fragil car peu expérimenté en amont par les élèves. Parmi les difficultés rencontrées sur l’ensemble des séances, de nombreuses·x élèves soulignent la retranscription à l’écrit malgré des interviewées réalisées pour la plupart avec un grand enthousiasme.

Les élèves de la classe de 4ème accompagné·es par leur professeure pour présenter leur média face à deux résidentes de l’EHPAD

La séance de restitution a constitué un moment particulier pour l’ensemble des participantes et participants. Contactées par Mme Jauret-Liégois et par la classe, deux résidentes de l’EHPAD de Treillières sont venues assister à cette dernière séance au sein du CDI. A plus de 90 ans pour toutes les deux, les résidentes ont pu témoigner de leurs propres visions de l’égalité entre les filles et les garçons lors de leurs adolescences. Les élèves, parfois timides, ont présenté tout à tour leurs articles et répondu aux questions de leurs camarades et remarques des résidentes. Un moment particulièrement valorisant pour ce projet dont l’ensemble de la classe a su s’emparer avec intérêt.

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Curieuse de tout et surtout de l'info, Romane (se) pose beaucoup de questions. Salariée de Fragil, elle écrit sur l'éducation aux médias et la musique actuelle !

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017