Musique

11 novembre 2016

Suuns : rock band pointu

Fragil a eu la chance de rencontrer Suuns, en concert à la Maison de quartier de Doulon dans le cadre du festival SOY. Entre deux cafés, Ben Shemie, chanteur et guitariste du groupe, nous parle — dans un français teinté d'accent québécois — de son rapport à la guitare, du dernier album de Suuns et de la scène montréalaise.

LA SUITE...

  • Swans de gauche à droite : Christoph Hahn, Paul Wallfisch, Phil Puleo, Christopher Pravdica, Norman Westberg et Michael Gira
11 novembre 2016

Swans : incantations et bouchons d’oreilles

Mardi 1er novembre, Fragil s’est rendu à Stereolux pour le concert de Swans. Formé en 1982, le groupe est l’un des plus importants de la scène expérimentale américaine. Après quelques années d’absence, la bande menée à la baguette par Michael Gira revient sur scène pour présenter son dernier album. Retour sur un live monstrueux.

LA SUITE...

4 novembre 2016

Premier organe auditif, le cœur – Rencontre avec Sean Bouchard

De The National à Le Loup, de Motorama à Will Samson, de The Organ à Flotation Toy Warning, le label bordelais Talitres peut se targuer aujourd'hui d'avoir accompagné 15 années de découvertes musicales au rayon pop, rock et folk, qui remuent l'âme et le cœur. Dans le cadre de cet anniversaire marqué par de nombreux événements à Paris et à Bordeaux, rencontre avec un homme de passion, Sean Bouchard, fondateur de Talitres.

LA SUITE...

28 octobre 2016

Corrina Repp : la condition artistique humaine

Manière noire, souffle tangible de la voix, synth-folk sur le fil. Fille de Portland, Oregon, où la créativité se nourrit d’un cercle vertueux, Corrina Repp emmène sur la route The Pattern of Electricity (2015), son premier album solo en pas loin de 10 ans, après l’aventure du groupe Tu Fawning. Fragil l'a rencontrée lors de son passage au lieu unique le 7 octobre 2016.

LA SUITE...

14 octobre 2016

Scopitone donne sa grand-messe électronique sous les Nefs

La 15e édition du festival Scopitone, manifestation dédiée aux cultures électroniques, a accueilli 53 000 spectateurs du 21 au 25 septembre 2016. Alors que la programmation du vendredi avait été marquée en 2015 par un virage pop-rock (avec la présence de The Shoes ou encore Django Django), ce nouveau rendez-vous a renoué avec la musique électronique, alternant techno et minimale aux accents industriels et acides et DJ’s ne jurant que par synthétiseurs ou vinyles. De quoi renouer avec l’esprit du festival des débuts.

LA SUITE...

7 octobre 2016

La folle rentrée 2016 : coups de cœur de la rédaction / Musique

Fragil fait sa rentrée : les flyers et programmes des événements culturels à venir créent un patchwork coloré face à nous - ils passent de mains en mains, un brouhaha se dissipe, on papote, on discute, on partage autour de nos attentes et envies, les agendas des uns et des autres commencent à se remplir et les choix deviennent compliqués à faire. Tiens, et si on mettait en lumière les événements les plus attendus par la rédac ? Cette semaine, place à la musique.

LA SUITE...

16 septembre 2016

Doom conquérant et Dark Fantasy : rencontre avec le groupe Conan

Fragil a rencontré Chris Fielding et Rich Lewis du trio anglais Conan, juste après leur sombre set de doom lors de la 9ème édition du festival Motocultor, qui s'est tenue du 19 au 21 août 2016 à Saint-Nolff (Morbihan). Créé par Jon Davis en 2006, le groupe a sorti son dernier opus, « Revengeance », en 2016. Ensemble, on a parlé doom, heroic fantasy, et de tout ce que le terme « heavy », difficile à retranscrire en français, signifiait en musique.

LA SUITE...

16 septembre 2016

Un « Jours de fête » musicalement explosif

Biennale attendue par toute une région, l’édition 2016 du festival Jours de Fête a fait peau neuve en proposant, pour la première fois de son histoire, une soirée musicale en accès payant, à la programmation explosive ! Le parc de la Bégraisière a vibré jusqu’au bout de la nuit…

LA SUITE...

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017