6 novembre 2018

Cœur de pirate : un concert rempli d’émotions

Le 1er juin dernier, Béatrice Martin, plus connue sous le nom de Coeur de Pirate, sortait son album “En cas de tempête, ce jardin sera fermé”. Après être montée sur scène dans de nombreuses villes, elle a achevé sa tournée en France le 30 octobre à Stereolux dans un concert fort en émotion.

Cœur de pirate : un concert rempli d’émotions

06 Nov 2018

Le 1er juin dernier, Béatrice Martin, plus connue sous le nom de Coeur de Pirate, sortait son album “En cas de tempête, ce jardin sera fermé”. Après être montée sur scène dans de nombreuses villes, elle a achevé sa tournée en France le 30 octobre à Stereolux dans un concert fort en émotion.

Après une première partie bien assurée par Gaël Faure qui a accompagné l’équipe tout au long de la tournée, Cœur de pirate ouvre son concert sur la chanson “Combustible”.
Ce choix est particulièrement fort et significatif. La chanteuse se dévoile dès ses premiers pas sur scène avec un titre profondément personnel où elle révèle avec passion et émotion ses monstres et ses angoisses quotidiennes.

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L’ambiance du concert est particulièrement émouvante, Cœur de pirate est très proche du public, s’ouvre à lui. Elle confie d’ailleurs qu’après 10ans de carrière c’est grâce à son public qu’elle réussit à se dévoiler autant dans ses chansons, surtout lorsqu’il s’agit de sujets tristes et difficiles à extérioriser.

En solo

Le concert est rythmé par plusieurs moments dont un marquant en particulier : la séquence solo. Cœur de pirate est alors seule derrière son piano et nous chante Place de la République.

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Cependant, elle reste toujours elle-même, celle qui aime nous toucher mais aussi nous faire rire en ponctuant le concert de quelques anecdotes et quelques touches humoristiques, en nous racontant par exemple l’histoire de sa chanson “Amour d’un soir”.

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Et c’est sur “Prémonitions” qu’elle nous quitte, une chanson qu’elle décrit comme triste mais sur laquelle on peut danser. Elle s’en va, très émue, et le public aussi.

Dans un concert bouleversant, la chanteuse québécoise a déployé une énergie considérable pour communier avec ses fans et pour dissiper ses interrogations et angoisses le temps d’une solide prestation auprès d’un public qu’elle considère non sans un brin d’humour comme l’essence même de sa thérapie personnelle.

Curieuse du monde qui m'entoure et passionnée d'art, j'ai l'envie de vous partager mes découvertes et mes coups de cœurs à travers mes articles.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017