Arts visuels

20 mars 2018

Gribouillis (hi)P(h)OP

Gangster Doodles, c'est le surnom de ce dessinateur canadien, Marlon Sassy*, venu exposer son travail dans le cadre de la 14ème édition du festival Hip Opsession. S'il portraitise à l'envi moult célébrités, l'homme tient à rester discret, mais nous a tout de même accordé une petite interview...

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22 février 2018

Mohamed Bourouissa : un artiste et des gens

Jusqu’au 22 avril, le Musée d’Art Moderne de Paris consacre une exposition à Mohamed Bourouissa : Urban riders. L’expo s’articule autour d’une œuvre : Horse day, un film court qu’il réalisa en partant à la rencontre d’une communauté de cavaliers afro-américains basée à Philadelphie, aux écuries de Fletcher Street. Fragil y était pour vous. Visite.

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12 février 2018

Une expo de dessins à voir à Saint Herblain

Si le toponyme Saint Herblain ne rime pour vous avec rien, rebroussez donc chemin et venez voir l'expo de dessins signés Delphine Perret à la bibliothèque Charles Gautier-Hermeland, rien que pour le plaisir des yeux... et de changer d'avis !

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9 février 2018

Vivir y otras ficciones

Cette semaine sort le nouveau film de Jo Sol « Vivir y otras ficciones », un film délicat et drôle, Prix du Jury Jeune au dernier festival de cinéma espagnol de Nantes, qui ose parler d’un sujet tabou : la sexualité des personnes handicapées. Le réalisateur espagnol présentait son film en avant-première au Katorza mardi dernier, Fragil y était.

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8 février 2018

Pour que vive Marianne…

Marianne pleure, rit, pense et rêve sous les crayons de Baptiste Chouët. Elle nous livre ses pensées intimes, celles d'une République un peu perdue, légère et profonde : humaine avant tout.

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19 janvier 2018

Dali, à la folie

C'est l'expo-événement du moment : 300 objets issus d'une collection privée ont trouvé refuge en l'hôtel particulier La Rosière d'Artois à Nantes, devenu galerie d'art, en attendant que l'espace qui les abritait à Paris se refasse une beauté... L'occasion de (re)découvrir l'artiste catalan à l'univers mystique et mythique, jusqu'au 31 mars.

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017