22 décembre 2017

« Heureux à Nantes », Le tour de Nantes en 80 lieux

Il y a bien des raisons d’être « Heureux à Nantes ». Pourquoi pas. « Heureux à Nantes », c’est le titre du dernier ouvrage de Florian Le Teuff, auteur nantais amoureux de la littérature illustrée.

« Heureux à Nantes », Le tour de Nantes en 80 lieux

22 Déc 2017

Il y a bien des raisons d’être « Heureux à Nantes ». Pourquoi pas. « Heureux à Nantes », c’est le titre du dernier ouvrage de Florian Le Teuff, auteur nantais amoureux de la littérature illustrée.

Dans ce chef-d’œuvre qui est un véritable travail d’artiste, on découvre Nantes sous sa forme de ville dynamique et au cœur d’un ensemble d’initiatives culturelles et touristiques qui font d’elle un pôle rayonnant aux couleurs variées. Au total 80 lieux ont fait objet du tour de ville qu’a fait l’auteur, qui, comme on le découvre dans le livre, est à la recherche de ce qui constitue l’essence et la quintessence de la culture nantaise. Des lieux qui en général sont si représentatifs des attraits de la ville connue d’ailleurs pour sa quête culturelle permanente et son engament à œuvrer pour la promotion de la diversité. Cet ouvrage qui a l’air d’un album est illustré par le photographe Olivier Guitard sous la direction artistique de Babel Arts et préfacé par le gentleman et Globe-trotter nantais Philéas Fog. C’est aussi une description minutieuse en langue française et reprise en anglais des endroits visités, le tout sous les auspices de la curiosité et la détermination d’un auteur prêt à témoigner de mille manières, ou à défaut, de 80 façons qu’en tant qu’habitant, on ne peut qu’être « heureux à Nantes. »

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Olivier Guitard

Entre les quatre points cardinaux à Nantes

Florian Le Teuff fait et fait faire le tour de la ville de Nantes de l’Est à l’Ouest et du Nord au Sud en passant par le centre-ville sans oublier l’île de Nantes, à la découverte de ce qui fait de cette belle ville sa particularité. Entre autres lieux ayant fait objet de son travail, il y a la Place Commerce connue durant le Moyen Âge sous le nom de « Place au Vin », du fait qu’elle accueillait quotidiennement les bateaux marchands assurant le trafic maritime ; la Place Royale conçue par l’architecte nantais Mathurin Crucy en 1786 sous la coupole de l’architecture classique. On y voit, comme décrit dans l’œuvre, la représentation de la ville de Nantes par la déesse de la mer Amphitrite et qui tient dans ses mains le trident de son époux Poséidon et qui est entourée de huit génies symbolisant les différentes branches de l’industrie et du commerce nantais. D’une place à une autre et d’un lieu à un autre, Florian Le Teuff amène aussi ses lecteurs sur l’île de Versailles, au Lieu Unique, au Théâtre Graslin, au Passage Pommeraye, au Mémorial de l’abolition de l’esclavage, au Hangar à bananes, au Cours des 50 Otages, et aux Douves du Château des Ducs de Bretagne pour y découvrir les complexités architecturales de la duchesse Anne. Chacun des lieux a une histoire que l’auteur ne manque d’interroger et de raconter, afin de situer le lecteur. Si Nantes était à conter, ce serait donc ni plus ni moins par les 80 lieux visités avec en compagnie la caméra du photographe Olivier Guitard. Et comme le martèle la Maire de Nantes Johanna Rolland « ce sont ces lieux que Florian Le Teuff nous fait découvrir ou redécouvrir, dans leur diversité et leur originalité, à travers ce très bel ouvrage, où photographie et textes se complètent pour montrer le visage de notre ville singulière, dynamique, accueillante et douce. »

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Florian Le Teuff

Proximité avec Jules Verne

Dans cette œuvre entièrement consacrée à Nantes, on n’est pas loin, même à une échelle locale, du « Tour du monde en 80 jours » fait par Jules Verne ramant à bord de son bateau. Il ne fait aucun doute que Nantes est aussi la cité de Jules Verne. Et comme on peut le lire en couverture : « Parti à l’aventure dans la ville de Jules Verne, le promoteur bienheureux déambule dans le centre et parcourt les quartiers. Il découvre les hauts lieux incontournables, se laisse surprendre par les pépites insolites et poursuit son voyage entre effervescence et douceur, patrimoine et modernité. Singulière, avant-gardiste, Nantes se dévoile comme un territoire d’audace et de poésie qui invente et se réinvente. » À Nantes, on est donc ni plus ni moins dans une ville qui ne manque de rien sur le plan de l’animation culturelle, et qui d’ailleurs assoit son rayonnement culturel et touristique sur une dynamique particulière. En cela que tout homme ayant vécu ou vivant à Nantes n’hésitera pas à affirmer comme Florian Le Teuff être « heureux à Nantes ».

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Florian Le Teuff

Place au disque !

Nantes : le livre où il fait bon se promener

Journaliste de formation, Epiphane Tchègoun ADADJA est passionné par la littérature, l’écriture et la musique. Il est chroniqueur et initiateur d’un blog connu sous le nom « La Voix du Chroniqueur ». Après des expériences professionnelles diverses, Epiphane Tchégoun ADADJA poursuit actuellement un diplôme binational de Médiation Culturelle et Communication Internationale/ MCCI en France et en Allemagne.    

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017