Chemins d’exils

9 mars 2018

Passages à l’art

Depuis le 22 février dernier et jusqu'au 17 mars prochain, l'ancien restaurant solidaire Pierre Landais s'est mué en espace d'art, manière de dire au revoir : la structure va être détruite mais la prestation de restauration à destination des plus démunis sera relogée dans un pôle dédié en 2019.

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8 mars 2018

La migration exposée à Nantes

Que sait-on exactement des migrants ? On connait surtout les gros titres des journaux, les chiffres, les funèbres nouvelles de naufrages en Méditerranée ou les camps de réfugiés aux portes de l’Europe. Mais derrière ces statistiques, existent des vies humaines et des histoires. Dans ces deux expositions, photographies, documentaires et témoignages mettent un visage sur ces milliers de réfugiés lancés sur les routes de l’exil et livrent une partie de leur histoire.

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7 mars 2018

Le thème de la migration au collège

Plus jeune contributrice de Fragil et élève en troisième au collège Jules Verne, Lou Lefèvre a participé l’année dernière au projet initié par son professeur d’histoire-géographie, monsieur Moulin, sur le thème de la migration et de ses parcours. Pour le dossier « Chemins d’Exils », elle a choisi de rencontrer son ancien professeur pour mieux comprendre sa démarche. Interview.

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6 mars 2018

Le téléphone portable des exilés, bien plus qu’une distraction

Dans un contexte géopolitique où les flux migratoires persistent à travers les époques, l’arrivée du téléphone portable a marqué un profond changement dans la manière de concevoir les migrations. C’est un aspect qui peut parfois être méconnu mais l’utilisation du téléphone portable peut avoir une signification particulière dans des situations où il devient le seul lien avec ce qu’on a de plus important. Les migrants ont pour la plupart parcouru des kilomètres pour échapper à un climat de guerre et de terreur en apportant avec eux un simple téléphone. A ce stade, nous ne parlons plus d’un objet mais d’un réel symbole puisqu’il peut être à l’origine d’une certaine forme de liberté.

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6 mars 2018

Soufiane, le parcours d’un réfugié

Dans le cadre de l'atelier Expressions et Médias de l'Université de Nantes animé par Fragil, deux étudiantes, Anna et Emmanuelle, ont décidé de se rendre à une exposition sur le thème de la migration avec Soufiane, un réfugié guinéen. Grâce à ses différentes réactions, elles ont réussi à retracer son parcours de Guinée Conakry jusqu'à Nantes. Un témoignage édifiant sous forme de cartographie numérique.

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5 mars 2018

Les passeurs de livres de Daraya : Delphine Minoui

On vit dans un monde où les quotidiens ne se ressemblent pas, où la vie ne se conçoit pas de la même manière, où le verbe survivre est parfois plus adapté à un quotidien de violences, de terreur et d’abandon. Ce monde, vous ne le connaissez peut-être pas ou du moins pas directement et pourtant il pourrait concerner votre père, votre mère ou encore votre voisin. On reste pour la plupart enfermé dans une bulle où l’autre nous apparaît comme étranger. On reste centré sur un quotidien relevant du meilleur alors que le pire se passe à quelques kilomètres. C’est cette réalité parfois dure à accepter que Delphine Minoui essaye de nous dépeindre dans un livre bouleversant.

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017