5 mars 2018

Reportage à Reyhanli, à la frontière turco-syrienne

Partie pendant deux semaines avec l'ONG UOSSM (Union des Organisations de Secours et Soins Médicaux) à la frontière turco-syrienne, Sylvie Legoupi nous livre ce poignant reportage photo sur un centre de soins primaires et psychologiques.

Reportage à Reyhanli, à la frontière turco-syrienne

05 Mar 2018

Partie pendant deux semaines avec l'ONG UOSSM (Union des Organisations de Secours et Soins Médicaux) à la frontière turco-syrienne, Sylvie Legoupi nous livre ce poignant reportage photo sur un centre de soins primaires et psychologiques.

Photographe, Sylvie Legoupi a accompagné l’équipe de l’ONG UOSSM (Union des Organisations de Secours et Soins Médicaux) à la frontière turco-syrienne, dans la ville de Reyhanli, pour témoigner du travail fourni sur place afin d’accompagner les souffrances des réfugiés syriens ayant réussi à passer la frontière et à quitter l’enfer de leur pays.

Dans ce centre de soins primaires et psychologiques, aucun soignant n’est turc, ils sont tous syriens. Ils ont choisi de rester à la frontière pour aider les réfugiés. Et ils ne peuvent plus revenir chez eux en Syrie, car ils y risquent l’emprisonnement.

Visite du centre de rééducation où des kinés s’occupent d’enfants handicapés, notamment suite à des tirs de snipers.

Visite de l’unité spécialisée dans les soins psychologiques apportés spécifiquement aux enfants qui racontent ou écrivent leur histoire à des fins thérapeutiques.

Pour finir, ce centre accueille beaucoup d’enfants traumatisés par la guerre et ses barbaries.

Reportage photos réalisé par Sylvie Legoupi

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017