Actualités

14 octobre 2021

EMI, une dynamique toujours à l’œuvre et des perspectives sous le signe de l’espoir

Une table ronde avait lieu le vendredi 17 septembre 2021 à l’espace Cosmopolis, lieu culturel Nantais dédié à l’Europe et à l’international. Intitulée « Numérique et citoyenneté, quelle place pour l’éducation aux médias ? », cette rencontre était impulsée par l’association Nantaise POP MEDIA, experte dans les contenus audio-numériques, et animée par son directeur éditorial Pascal Massiot. Elle réunissait différents porteurs de projets de l’Éducation aux Médias et à l’Information (EMI) de la région. Une première sous ce format puisque financeurs et acteurs de terrain se retrouvaient à la même table !

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9 juin 2021

Journalisme de solutions à Nantes : un temps d’échange encourageant

C’est au sein du Médiacampus à Nantes que l’équipe des Reporters d’Espoirs et son président Gilles Vanderpooten se sont installés pour la 4ème étape du “Tour des Reporters d’Espoir” (T.R.E). L’occasion pour Fragil d’aller à la rencontre des “journalistes et professionnels des médias” pour un temps d’échange autour du journalisme de solution.

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017