18 mai 2021

Un média instagram pour les Dervallières : Fragil cherche de jeunes volontaires !

L’association d’éducation au médias Fragil, basée à la Fabrique Dervallières, lance un appel pour constituer une équipe d’une dizaine de jeunes volontaires de 13 à 20 ans. Ces jeunes seront accompagnés dans la création d’un média collaboratif sur Instagram sur la saison 2021-2022.

Un média instagram pour les Dervallières : Fragil cherche de jeunes volontaires !

18 Mai 2021

L’association d’éducation au médias Fragil, basée à la Fabrique Dervallières, lance un appel pour constituer une équipe d’une dizaine de jeunes volontaires de 13 à 20 ans. Ces jeunes seront accompagnés dans la création d’un média collaboratif sur Instagram sur la saison 2021-2022.

Après avoir accompagné de jeunes habitants des Dervallières dans la création de la feuille d’information mensuelle Derv340 en 2019, et forte d’une expérience en création de plusieurs médias collaboratif sur le réseau social Instagram depuis quelques années, l’association Fragil se propose d’encadrer et de former une équipe de jeunes journalistes pour créer un média collaboratif centré sur les quartiers du Breil et des Dervallières à partir de la rentrée 2021.

Chaque mercredi à compter d’octobre 2021, un temps d’accueil de deux heures sera dédié à l’animation d’ateliers avec ces jeunes pour les accompagner dans la découverte de la pratique journalistique : initiation à l’écriture journalistique, à la photo de presse, à la réalisation de reportages, à la gestion d’un média…

Au fil de l’année les participants et participantes seront amenés à réaliser différents reportages photos selon une ligne éditoriale qu’ils et elles auront défini. En plus de permettre la création d’un nouveau média à destination de la population des quartiers du Breil et des Dervallières, ce projet permettra aux jeunes volontaires de s’exercer à la pratique du journalisme citoyen.

Ce projet étant financé par la ville de Nantes, le conseil départemental, la CAF et l’ANCT, la participation à ces ateliers est totalement gratuite pour les jeunes.

Pour toute demande d’information ou pour rejoindre l’équipe, contactez l’association Fragil : m.abboud@fragil.org

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Chargé de projets numériques et médiatiques chez Fragil depuis 2017, musicien, auteur, monteur... FX est un heureux touche-à-tout nantais. Il s'intéresse aux musiques saturées, à l'éducation aux médias, aux cultures alternatives et aux dystopies technologiques.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017