Jann Le Dû

Curieuse, créative, volontaire... Jann aime les activités manuelles (peinture, dessin, couture..), le yoga et dernièrement s'est découvert une passion pour la création de podcasts. Jann a vécu l'aventure Fragil en tant que volontaire en service civique pendant 8 mois.

9 juin 2021

Journalisme de solutions à Nantes : un temps d’échange encourageant

C’est au sein du Médiacampus à Nantes que l’équipe des Reporters d’Espoirs et son président Gilles Vanderpooten se sont installés pour la 4ème étape du “Tour des Reporters d’Espoir” (T.R.E). L’occasion pour Fragil d’aller à la rencontre des “journalistes et professionnels des médias” pour un temps d’échange autour du journalisme de solution.

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5 février 2021

Revue de presse : La valse des sentiments sur les réseaux sociaux

Une vague d’amour sur Twitch pour Samuel Etienne, nous décrit le Monde. Le réseau social Twitter et sa déferlante de haine l'entraîne dans le viseur de la justice française, expliqué par Les Numériques. Une nouvelle façon de voir la Nouvelle-Zélande et de dénoncer le manque d’authenticité d’Instagram à travers “Do Something New”, campagne de tourisme, analysée par Arts.Konbini.

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017