18 février 2019

Les jeunes d’Orvault cartographient les salles de spectacles de leur ville

Fragil et le Point Information Jeunesse de la ville d'Orvault ont proposé quatre jours d'initiation au journalisme à travers la création d'une cartographie numérique.

Les jeunes d’Orvault cartographient les salles de spectacles de leur ville

18 Fév 2019

Fragil et le Point Information Jeunesse de la ville d'Orvault ont proposé quatre jours d'initiation au journalisme à travers la création d'une cartographie numérique.

Fragil s’est rendu au PIJ d’Orvault (Point Info Jeunesse) pendant quatre jours pour animer un atelier d’initiation au journalisme. Nous avons ciblé ces journées sur l’initiation à la cartographie numérique ! Accompagnés par Amandine, animatrice au PIJ, nous avons accueilli quatre jeunes orvaltais.e.s âgés de 13 à 16 ans : Alicia, Andreas, Enzo et Paul.

Pour la première journée de ce stage, nous avons abordé les bases du travail du journaliste. Nous avons proposé aux jeunes de découvrir les outils et méthodes pour recueillir une information à travers quatre supports différents : le son, la vidéo, la photo et l’écriture. Chacun et chacune s’est mis.e dans la peau d’un.e journaliste à travers ces quatre supports, les jeunes ont fait preuve d’une belle volonté d’apprendre et de créativité !

Après l’entrainement, place à la pratique pour la cartographie ! Pour ce deuxième jour nous avons passé un certain temps à définir quel sujet ils voulaient traiter dans leur cartographie : ce sera les lieux de spectacles à Orvault. Après avoir fait la liste des lieux et avoir pris contact avec certains d’entre eux, le temps est venu de préparer les interviews !

Par groupe de deux ou seul.e, les jeunes se sont préparés à poser les questions selon les interlocuteurs voulus. Le but de ces interviews : récolter des informations sur les lieux de spectacles choisis pour faire découvrir ou redécouvrir ces lieux aux futurs lecteurs de la cartographie.

Accompagnés par un des trois animateurs, les jeunes se sont rendus dans les lieux culturels de la ville, exemple: le château de la Gobinière, la ferme de la Bugallière, l’Odyssée ou encore le restaurant le Père Peinard

Le troisième jour nous avons accompagnés les jeunes dans l’écriture de leurs articles. Chaque lieu visité la veille correspond à un point de la cartographie numérique. Pour chaque lieu les jeunes journalistes ont réalisé une interview et pris une photo et/ou un enregistrement audio. Afin de rendre compte de leur travail et des informations prises, chacun.e a réalisé un ou plusieurs articles d’après leurs interviews.

Enfin le dernier jour constitue l’aboutissement des trois jours précédents, soit la mise en place de la cartographie numérique. Après avoir lu et corrigé tous les articles, les quatre jeunes ont chacun ajouté leur photo et/ou enregistrement audio qui accompagne leur.s article.s sur la cartographie.

Toujours dans une dynamique très volontaire et créative, les jeunes se sont tous les quatre accordés pour l’ordre des lieux à présenter, les photos choisies et l’aspect visuel de la cartographie. Ces quatre jours ont permis aux jeunes orvaltais de découvrir et de pratiquer le journalisme, le résultat est plus que satisfaisant, bravo à eux !

Alicia, Andreas, Enzo et Paul accompagnés de François Xavier, Amandine et Romane

Retrouvez Kinzeur 44, le blog sport et culture des orvaltais de 12 à 25 ans !

Une soirée pour décrypter le numérique avec les parents du Cellier

Un quiz pour créer de la culture numérique commune entre enfants et parents à Orvault

Curieuse de tout et surtout de l'info, Romane (se) pose beaucoup de questions. Salariée de Fragil, elle écrit sur l'éducation aux médias et la musique actuelle !

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017