18 février 2019

Un quiz pour créer de la culture numérique commune entre enfants et parents à Orvault

Mardi 12 février 2019, Fragil animait un temps ludique pour permettre aux parents d'échanger avec leurs enfants sur les pratiques numériques à la médiathèque Ormedo d'Orvault.

Un quiz pour créer de la culture numérique commune entre enfants et parents à Orvault

18 Fév 2019

Mardi 12 février 2019, Fragil animait un temps ludique pour permettre aux parents d'échanger avec leurs enfants sur les pratiques numériques à la médiathèque Ormedo d'Orvault.

Une petite quinzaine de personnes a répondu à l’invitation ce 12 février à la Médiathèque Ormédo de la ville d’Orvault. A l’initiative du chargé de mission aux projets éducatifs de la Direction Éducation Enfance Jeunesse, Fragil animait un temps dédié au décryptage des réseaux sociaux ainsi qu’un quiz visant à créer une culture numérique commune entre parents et enfants.

Après avoir invité les ados à présenter les réseaux sociaux sur lesquels ils étaient présents à leur parents, l’animateur a questionné les participantes et participants à propos de leurs propres représentations de ces nouveaux outils. En laissant une grande place à la parole des enfants, les adultes ont pu voir à quel point ceux-ci pouvaient aussi leur apporter des connaissances dans ces domaines s’ils leur laissaient la place pour transmettre leurs connaissances.

Un public actif et réactif

La suite de la rencontre s’est articulée autour d’un quiz sur le numérique, chaque question permettant aux personnes présentes d’échanger à propos de leurs connaissances, préjugés et pratiques personnelles. Qu’est ce qu’un serveur ? Comment le trafic internet traverse t-il les océans ? Qu’est ce qu’un navigateur ?… Tant de questions qui ont révélé la méconnaissance d’un outil, Internet, utilisé pourtant quotidiennement par la majorité des participantes et participants.

Pour conclure cette soirée, le public a été invité à se questionner sur les définitions d’identité numérique, d’empreinte numérique et de e-reputation à travers un petit jeu basé sur une photo Instagram.

Au vu des réactions enthousiastes de fin de séance, enfants et parents ont pu repartir avec des pistes de réflexions sur le numérique et de nouveaux sujets de discussions à aborder chez eux !

Les jeunes d'Orvault cartographient les salles de spectacles de leur ville

Le paresseux fait son entrée !

Chargé de projets numériques et médiatiques chez Fragil depuis 2017, musicien, auteur, monteur... FX est un heureux touche-à-tout nantais. Il s'intéresse aux musiques saturées, à l'éducation aux médias, aux cultures alternatives et aux dystopies technologiques.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017