18 février 2019

Une soirée pour décrypter le numérique avec les parents du Cellier

Le 24 janvier, Fragil s'est rendu au Cellier pour animer un temps d'échange entre parents sur la thématique du numérique. La soirée s'est articulée autour de trois sujets : écrans, culture web et réseau sociaux.

Une soirée pour décrypter le numérique avec les parents du Cellier

18 Fév 2019

Le 24 janvier, Fragil s'est rendu au Cellier pour animer un temps d'échange entre parents sur la thématique du numérique. La soirée s'est articulée autour de trois sujets : écrans, culture web et réseau sociaux.

Sollicitée  dans un premier temps par l’association des parents d’élèves du Cellier pour animer des ateliers de décryptage des Fake-News auprès des élèves de CM1-CM2 de l’école des Lonnières, l’association Fragil s’est proposée d’intervenir auprès des parents dans un second temps, afin de leur permettre d’échanger autour du numérique. Ce temps d’échange, organisé dans la salle Louis de Funès de la commune où résida l’acteur à la fin de sa vie, a réuni une petite trentaine de parents intéressés.

Avancer d’un pas par écran présent chez soi… pas si simple dans une salle aussi petite.

Pour débuter l’échange, les participantes et participants ont été invités à spatialiser le nombre d’écrans présents dans leur foyers : en partant sur la même ligne et en avançant d’un pas pour chaque écran possédé, la prise de conscience de l’équipement de chacun a été impactant tant il aurait fallu pousser les murs pour certains… Les réactions, nombreuses, ont permis de libérer la parole sur la place que prennent ces objets à la maison et ont pu faire émerger une réflexion autour des règles fixées dans chaque foyer : sur deux post-it, les parents ont pu partager ce qu’ils autorisaient et interdisaient chez eux pour leurs enfants. Un débat riche permettant aussi d’avoir un regard sur les pratiques et la consommation des écrans des parents eux-mêmes.

Les propositions de règles à instaurer chez soi concernant les écrans.

La soirée s’est poursuivie sur une discussion autour des réseaux sociaux, entre connaissance des principaux acteurs, craintes des dérives et intérêts pour les jeunes (et moins jeunes). Les parents ont été invités  à parler de leurs pratiques liées aux usages des réseaux sociaux et de celles de leurs enfants.

Enfin, la soirée s’est achevée sur un moment plus ludique : un quiz numérique. Afin que les parents puissent se forger une culture commune pour aborder les sujets liés aux nouveaux moyens de communications avec leurs enfants, Fragil a construit un petit quiz de connaissances de base balayant des notions essentielles : navigateur, moteur de recherche, serveur, hashtag, meme… Un moment mêlant rire, échanges et apports en connaissance.

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Chargé de projets numériques et médiatiques chez Fragil depuis 2017, musicien, auteur, monteur... FX est un heureux touche-à-tout nantais. Il s'intéresse aux musiques saturées, à l'éducation aux médias, aux cultures alternatives et aux dystopies technologiques.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017