3 novembre 2020

“Les reporters de l’exposition LU” trois ateliers au château des Ducs de Bretagne

Dans le cadre de l’exposition LU, Fragil a animé trois ateliers d’initiation au journalisme au sein du château des Ducs de Bretagne, durant l'automne 2020. Destinés à sept jeunes du quartier des Dervallières, ces ateliers ont été réalisés dans la joie et la bonne humeur où curiosité et gourmandise étaient au rendez-vous.

“Les reporters de l’exposition LU” trois ateliers au château des Ducs de Bretagne

03 Nov 2020

Dans le cadre de l’exposition LU, Fragil a animé trois ateliers d’initiation au journalisme au sein du château des Ducs de Bretagne, durant l'automne 2020. Destinés à sept jeunes du quartier des Dervallières, ces ateliers ont été réalisés dans la joie et la bonne humeur où curiosité et gourmandise étaient au rendez-vous.

Initié par le château des Ducs de Bretagne et l’association Les 2 Rives, le projet « les reporters de l’exposition LU » a nécessité le recrutement de sept jeunes du collège Rosa Parks. Cette initiative a fait appel à deux associations d’éducation aux médias, l’association Fragil et la radio Jet FM. Fragil a été sollicitée pour superviser l’aspect journalisme et les accompagner durant trois mercredis après-midi. La radio Jet FM est quant à elle intervenue pour créer une émission dédiée à ce projet.

Photo du carnet "Les reporters de l'expo LU"

Carnet « Les reporters de l’expo LU »

Une première séance pour présenter le projet

Le 30 septembre marquait le début de l’aventure pour les sept reporters de l’exposition LU. Durant toute l’après-midi, ils et elles ont pu découvrir le projet à travers deux ateliers animés par François-Xavier, intervenant de l’association Fragil, et Gary Salin, chargée de la radio Jet FM. Le premier atelier organisé par Fragil, permettait aux futurs journalistes de s’initier à la méthode journalistique. Le deuxième atelier, géré par Jet FM, permettait aux jeunes de se familiariser avec les outils utilisés à la radio, notamment le micro.

Initiation à la radio

Initiation à la radio en compagnie de Gary Salin chargée d’action culturelle et d’éducation aux médias de la radio Jet FM

Un après-midi à la découverte de l’exposition

La deuxième séance s’est déroulée le mercredi 07 octobre, une séance durant laquelle les jeunes journalistes ont pu visiter l’exposition et en apprendre davantage sur l’histoire des fameux biscuits LU et de la famille Lefèvre-Utile. Tous »tes » très attentifs »ves », les stylos et carnets étaient de sortie pour ne rien manquer des explications d’Aude Beltzung, médiatrice de l’exposition, et ainsi préparer les futurs articles.

Cette deuxième séance a également été l’occasion de définir les différents axes de l’exposition à traiter et de commencer à travailler en groupe de deux ou trois. 

Les jeunes reporters ont choisi trois axes différents :

  • La pâtisserie
  • L’exposition et le phare LU
  • Les ouvrières
Reporters découvrant l'exposition LU

Découverte de l’exposition LU

Conception, rédaction et diffusion de l’article pour clôturer l’atelier

La dernière séance qui s’est déroulée le 14 octobre, était l’occasion de revêtir l’habit de journaliste. Munis des questions qu’ils avaient préalablement préparés, est venu le moment d’interviewer les “bonnes personnes” (visiteurs, guides…) et de prendre en photo les différents éléments qui allaient servir à illustrer leurs articles. Une fois cette étape réalisée, les jeunes reporters ont pu rédiger leurs différents articles en fonction de l’axe choisi et les diffuser sur le nouveau média @reportersduchateaudesducs sur Instagram. Ce réseau social est un outil plébiscité par les jeunes, facile à prendre en main et à administrer, il permet également de discuter des réseaux sociaux dans le cadre de l’éducation aux médias. 

Les jeunes reporters rédigent leurs articles

Rédaction des articles

Cette immersion dans l’univers du journalisme a suscité de nombreuses réactions positives. “Enrichissant, captivant, professionnalisant ou bien encore appétissant” sont les termes utilisés par les sept journalistes de l’exposition LU pour décrire les trois ateliers auxquels ils ont participé. L’aventure ne s’arrête pas là pour elles et eux, puisque les reporters ont eu l’occasion d’enregistrer une émission radio sur Jet FM ce jeudi 29 octobre, où Pierre Chotard, responsable des expositions au Château, et Laurence d’Haene, chargée du développement et de la politique des publics, ont répondu à leurs questions.

Les podcasts éducation aux médias de Jann et Paloma : "les ravages décivilisateurs des réseaux sociaux"

Atelier d'initiation au journalisme pour les jeunes orvaltais

Curieuse, créative, volontaire... Jann aime les activités manuelles (peinture, dessin, couture..), le yoga et dernièrement s'est découvert une passion pour la création de podcasts. Jann a vécu l'aventure Fragil en tant que volontaire en service civique pendant 8 mois.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017