Le hasard fait parfois bien les choses : Jojo et moi étions assis à côté de l’auteur de ce Robin des bois 2.0, le facétieux Franck Duarte, qui a déjà signé une version théâtre d’Aladin, entre autres reprises de classiques jeunesse.
Pourquoi Robin ? « On voulait faire Le Livre de la Jungle mais c’était plus compliqué », avoue le créateur du texte d’une pièce rondement menée, au rythme endiablé, à la malice sans cesse présente, et à la fraîcheur toute enfantine.
Enfin, enfantine, on s’entend : la double grille de lecture qu’offrent les jeux de mots et références plaira aux petits comme aux grands, et d’ailleurs on se demande lequel des deux publics a finalement le plus ri lors de la première, dimanche 7 avril.
Agréablement surpris
Perso, j’avais un gros doute sur la capacité du show à m’intéresser ; quant à Joffroy, pour qui hors écrans, point de salut, il y est un peu allé pour me faire plaisir alors que moi, c’était pour lui faire plaisir que j’y allais (parenthèse joies de la parentalité). En fait, on s’est esclaffé comme des baleines pendant quasi une heure et demie.
L’histoire, on la connaît, et les personnages aussi. Vu et revu, donc, pensais-je, blasée, adulte.
Mais avec l’énergie folle déployée par les quatre comédiens, les paroles des chansons aussi entraînantes qu’hilarantes, ce Robin est passé comme une lettre à la poste. Une vraie comédie musicale, où l’on rit beaucoup de la loufoquerie des paroles mais où l’on sent que les acteurs donnent de la voix avec entrain et talent. Marianne fait des claquettes, Robin joue de l’épée, il y a de l’action, de l’amour, et même de la magie. Et ça reprend un coup du Starmania (« J’aurais voulu être garagiiiiiiiste !!! »), un coup du générique Disney (« Libérée, délivrée! »). Bref, la métaphore est facile, mais cette prod a mis en plein dans le mille.
« C’est drôlement drôle », m’a dit Joffroy, pouce en l’air et sourire de contentement à la fin. « Et est-ce qu’on pourra y retourner ? »… La joyeuse troupe à Robin reviendra en décembre.