8 avril 2020

La culture Nantaise migre sur la toile : Le Lieu Unique, « La vie at Home »

Affûtez vos neurones et gardez vos pantoufles ! Comme on dit en ce moment, pour s’en sortir sans sortir, Fragil vous propose de suivre les alternatives culturelles, pendant le confinement. Après la découverte de votre libraire en ligne, le Lieu Unique nous ouvre ses portes virtuelles dans ce deuxième volet.

La culture Nantaise migre sur la toile : Le Lieu Unique, « La vie at Home »

08 Avr 2020

Affûtez vos neurones et gardez vos pantoufles ! Comme on dit en ce moment, pour s’en sortir sans sortir, Fragil vous propose de suivre les alternatives culturelles, pendant le confinement. Après la découverte de votre libraire en ligne, le Lieu Unique nous ouvre ses portes virtuelles dans ce deuxième volet.

Pour ne ne rien rater sur la culture virtuelle pendant le confinement, retrouvez notre premier article de cette série ici : Votre libraire Nantais en ligne

Le Lieu Unique est un bouillonnement de culture incontournable à Nantes depuis 20 ans. Si votre curiosité s’aiguise dans un des différents domaines de l’art : arts plastiques, théâtre, danse, cirque, musique, mais aussi littérature, philo, cinéma documentaire, architecture et arts gustatifs, ce lieu atypique ne vous a sûrement pas échappé.


Lieu Unique, mais sur la toile

Capture d’écran de la page Facebook du Lieu Unique

Peut-être aviez-vous coché quelques dates de représentation sur votre calendrier, ou attendiez vous avec impatience une conférence ? Par de panique ! Malgré sa fermeture, le LU continue d’exister sur la toile. Pour notre plus grand bonheur, vous pouvez écouter ou réécouter la programmation culturelle des années précédentes. Il est donc temps pour nous de voir « La vie at Home » !

Fleur Richard, secrétaire générale et responsable de la communication, marketing, billetterie et accueil a accepté de répondre à nos questions.

Comment s’organise le Lieu Unique depuis le confinement ?

Ceux qui le peuvent sont en télétravail, les autres sont au chômage partiel (billetterie, public, etc). Nous préparons la saison prochaine. Nous ne pouvons malheureusement pas reporter la majorité des spectacles, car les salles sont complètes, ou les artistes ne sont pas disponibles.

Que proposez-vous comme alternatives culturelles sur la toile ?

Nous profitons de cette période pour valoriser nos activités tout au long de l’année. Tout est enregistré sous forme de podcast pour permettre au plus grand nombre de ne rien rater. Lors d’un festival par exemple, il y a souvent plusieurs activités au même moment. Il est ainsi possible d’écouter une conférence en podcast. En temps normal, nous n’avons pas le temps de faire de la publicité.

Quels sont vos moyens de communication?

Nos deux plateformes de diffusion sont Soundcloud et YouTube. Nous les valorisons à travers les réseaux sociaux, Facebook, Twitter et Instagram. Nous publions 1 à 2 posts par jour. Nous transmettons des informations divers et des conseils culture également, pour que le public puisse garder un accès à la culture pendant cette période de confinement. Dernièrement, nous avons annoncé que la chaîne Arte a diffusé en libre accès sur son site un Doc a LU qui était au programme Au Lieu Unique. Nous avons également un grand volet lecture, par lequel nous partageons conseils, liens vers les initiatives de nos partenaires qui proposent des extraits gratuits de livres Zulma). On diffuse des concerts, battle Hip Hop, etc. Nous souhaitons avant tout communiquer sur notre grande diversité culturelle.

Quelles sont vos prochaines initiatives ?

Nous allons bientôt diffuser des extraits du Danceparc d’Olivia Grandville, notre artiste associée.

Comment voyez-vous l’avenir ?

Pendant le confinement, nous avons de quoi alimenter un post chaque jour, mais par chance, on devra rentrer au bureau avant ! Et après la fin du confinement, nous serons très heureux de vous accueillir de nouveau au bar, dans nos salles de spectacles, et notre tout nouveau salon de lecture !

Que conseillez-vous aux habitants de Nantes pour se cultiver lors du confinement ?

N’hésitez pas à profiter de cette période pour écouter les opérateurs culturels. France culture, le festival Je reste à la maison, les concerts diffusés par la Blogothèque, Zulma une nouvelle pour éviter les nouvelles. Cette culture est un remède pour éviter de s’ennuyer ou d’être alimenté par des informations anxiogènes à longueur de journée.

Un grand merci à Fleur Richard, qui a très spontanément accepté de répondre à nos questions.

Retrouvez ici tous les liens utiles en un clic :

Site internet du Lieu Unique

Les plateformes de diffusion du Lieu Unique : Soundcloud, YouTube

Le Lieu Unique sur les réseaux sociaux : Facebook, Instagram, Twitter

Iron Mike, une déclaration d’amour à la danse

À mon bel amour : soyons-fous, soyons-nous

Baroudeuse à ses heures perdues, ce sont les rencontres qui l’animent. Son truc ? La photo et l’écriture, de formidables moyens d’expression et de créativité. Son baluchon se pose un instant à la rédaction, pour vous faire découvrir la diversité culturelle Nantaise.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017