• Miët ©Louison Bodineau
18 octobre 2023

Miët, l’artiste nantaise se produira en duo pour son premier passage au Zénith

Une dizaine d’artistes ou groupes prometteurs issus de la région des Pays de la Loire -sélectionnés dans le cadre du festival OZ- vont se produire samedi 21 octobre au Zénith. Iels ne sont pas encore connu·es du grand public, mais ont le potentiel pour percer. C’est à l’initiative de OZ - Ouest au Zénith que va s’organiser cette première édition dédiée à la création musicale et à l’émergence culturelle régionale. Fragil a interviewé la musicienne Miët pour savoir comment elle se préparait à cet événement.

Miët, l’artiste nantaise se produira en duo pour son premier passage au Zénith

18 Oct 2023

Une dizaine d’artistes ou groupes prometteurs issus de la région des Pays de la Loire -sélectionnés dans le cadre du festival OZ- vont se produire samedi 21 octobre au Zénith. Iels ne sont pas encore connu·es du grand public, mais ont le potentiel pour percer. C’est à l’initiative de OZ - Ouest au Zénith que va s’organiser cette première édition dédiée à la création musicale et à l’émergence culturelle régionale. Fragil a interviewé la musicienne Miët pour savoir comment elle se préparait à cet événement.

Fragil : Miët, comment te présenterais-tu brièvement ?
Miët est à la base un projet solo que j’ai depuis 10 ans. Et donc là, ça fait quelques concerts qu’on a travaillé une formule en duo. La soirée OZ au Zénith sera l’occasion de nous découvrir parce que c’est une première à Nantes avec Bertrand James qui est le batteur de Totorro et de La Battue. Il va amener un côté encore plus rock au projet.

Est-ce que tu as déjà eu l’occasion de jouer sur d’aussi grandes scènes par le passé ou dans des festivals ?
Une des dernières grosses scènes que j’ai faite c’était Rock in Bourlon -un festival métal dans le Nord de la France- où j’ai fait un solo. C’était plutôt une grosse scène. Mais c’est vrai que, d’habitude, je suis plutôt sur les scènes de Smac (scènes de musique actuelle) et qui sont quand même plus réduites.

Est-ce que ton passage au Zénith va te demander une préparation en amont spéciale ou plus importante que lorsque tu joues sur d’autres scènes ?
Je dirais que c’est la même préparation que d’habitude parce que je n’accorde pas vraiment plus d’importance à cette date-là qu’aux autres. Après c’est quand même assez particulier pour moi parce que ça va être 30 minutes et là, je n’ai pas l’habitude de faire de set réduit. Et c’est aussi la première fois qu’on va faire un set réduit à deux. Donc effectivement, il va falloir quand même revoir la setlist et réussir à trouver la bonne énergie sur 30 minutes. En tous cas, ce n’est pas un exercice évident !

Tu joues depuis peu en duo avec un batteur, ressens-tu une différence dans la réaction du public ?
J’ai l’impression que le fait qu’il y a une batterie, ça peut quand même aider les gens qui pourraient être un tout petit peu réfractaires que ce soit juste solo – boucles et les fait adhérer plus facilement au projet. Je dirais que l’essence des morceaux est la même mais il y a peut-être moins un côté performance et plus concert live un peu plus traditionnel. Après concernant mon ressenti sur scène, il est différent évidemment quand je joue avec quelqu’un, cela permet de varier les dynamiques, l’intensité, … C’est un truc qui est assez chouette à ressentir sur scène.
Tout le monde est complètement amoureux de Bertrand ! (rires) Il impressionne beaucoup.

Et qu’il y ait plus de spectateurs et spectatrices, ça ne change rien pour toi en fait ?
Au contraire, quand il y a du monde, c’est plutôt agréable.

Connais-tu les autres musiciens artistes qui sont invités à la soirée ?
J’en connais, en effet, une bonne partie quand même. Ce sont des artistes que je n’ai pas forcément croisés parce qu’on n’est pas exactement sur les mêmes sets. Mais en tout cas, pour quasiment tous, j’ai déjà vu passer leur projet.

Est-ce rassurant de jouer avec des gens que tu connais et pas avec une grosse tête d’affiche (mise à part Zaho de Sagazan qui a aujourd’hui une belle notoriété) ou ça ne change rien pour toi ?
Là, je le prends plus comme un festival et presque comme un co-plateau que comme une première partie d’un grand artiste au Zénith. Donc c’est vrai que je n’ai pas la même sensation que si je faisais une première partie pour un énorme groupe au Zénith parce que ce n’est pas exactement la même pression. C’est effectivement une soirée découverte et pour moi, c’est vraiment un festival de groupes.

« C’est le genre d’événement idéal pour découvrir d’autres artistes »

Est-ce que tu penses que cette programmation très variée va susciter la curiosité du public ? Ou que les spectateur·rices se déplaceront pour les artistes régionaux qu’iels connaissent et apprécient déjà ?
J’espère que le public va être curieux parce que là, ça va être des styles éclectiques qui se mélangent. J’imagine que la plupart sont motivés par un ou deux artistes qu’ils connaissent et j’espère qu’il y aura la curiosité de rester pour les autres. C’est le genre d’événement idéal pour découvrir d’autres artistes parce qu’on va faire des sets assez courts. Je pense que ça se prête à être curieux et à découvrir des groupes qu’on ne connaît pas.

Est-ce que tu as une scène ou un lieu que tu considérais comme ton Graal dans l’avenir ?
Pas vraiment. Et c’est vraiment difficile à dire parce que parfois il y a des scènes où je vais être programmée et je m’imagine que ça va être super. Puis finalement l’ambiance de la soirée n’est pas comme je l’attendais. A l’inverse, dans d’autres endroits où je n’ai pas d’attente, en fait, ça va être super. Donc je n’anticipe pas en me disant : c’est le but à atteindre. C’est vraiment au moment de la soirée avec le public qui est présent que je me dis : « Ah oui ! Là, c’est vraiment un super moment ! ».
Je ne me dis pas que je veux absolument jouer là ou, en tout cas, qu’il y a une scène qui me fait rêver particulièrement. Non, c’est bien le moment où je le vis qui va déterminer et produire cette petite étincelle et cette magie. Et là récemment, c’était peut-être au Trianon, une très belle salle parisienne. Pour le coup, j’étais plutôt stressée parce que j’ouvrais pour le concert qui affichait complet de Bill Callahan. Je me disais que les gens ne viennent pas pour moi, peut-être qu’il n’y aura personne, peut-être que le public ne va pas du tout adhérer et finalement, c’était complètement rempli et je me suis sentie très soutenue. Donc ça c’était vraiment un moment un peu magique pour moi.

As-tu d’autres dates de prévues ?
Oui, j’ai des dates qui arrivent : l’Echonova à Vannes le 20 octobre, puis à Metz, le 30 novembre. Et je vais faire une mini tournée avec un ciné-concert Planet Felix que j’ai déjà joué à Nantes.

Miët en concert été 2023 - photo C. Cornu

Miët en concert solo été 2023 – photo C. Cornu

Pour en savoir plus sur l’artiste : le site web de Miët

Pour réserver vos places du 21 octobre pour le festival OZ :  https://www.universe.com/events/oz-ouest-au-znith-tickets-HXC96L

Crédit photo image Miët du bandeau : Louison Bodineau

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Nantaise de cœur, Caroline sillonne la ville entre concerts et spectacles. Ses autres domaines de prédilection : l'art contemporain, les arts graphiques et le cinéma ! Elle partage avec plaisir ses coups de cœur culturels.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017