18 janvier 2024

Les nichoirs « OIZZO » partent à la conquête de la biodiversité en ville à Nantes

Pierre Josso, jeune designer nantais, se met au défi de reconnecter la nature et la population urbaine de l’ouest de la France avec son entreprise « OIZZO »

Les nichoirs « OIZZO » partent à la conquête de la biodiversité en ville à Nantes

18 Jan 2024

Pierre Josso, jeune designer nantais, se met au défi de reconnecter la nature et la population urbaine de l’ouest de la France avec son entreprise « OIZZO »

Pierre JOSSO, jeune designer spécialisé dans la ville durable ©Anouck Fily

OIZZO à la conquête du monde, c’est ce dont rêve Pierre Josso. En sortant de son master portant sur « la ville durable » à l’école de design de Nantes, il décide de participer en 2019 au  « Concours de micro-architectures » . Il remporte le premier prix avec ses nichoirs et décide d’en fabriquer.Il crée OIZZO, des nichoirs tout en rondeurs presque sorti d’un dessin animée, servant de lieux de reproduction pour les oiseaux.  Ces nichoirs, conçus en bois sont particulièrement résistants aux intempéries. La forme et l’apparence de ces nichoirs ajoutent ainsi une touche ludique à l’effort de préservation de la biodiversité.

Les nichoirs d’OIZZO sont conçus pour résister aux aléas de la vie urbaine tout en honorant la nature qui les inspire. L’entreprise nantaise est en partenariat avec des groupes immobiliers tels que le promoteur Giboire qui œuvre sur l’île de Nantes. Pierre Josso se dit heureux de cette collaboration : « on va pouvoir partir à la reconquête de la biodiversité en ville et offrir un nouveau lieu aux petits oiseaux ». Avec ses nichoirs, il aménage un refuge pour les oiseaux, comme la mésange bleue ou le rouge-gorge.

 Sensibiliser la population urbaine à la nature

Pierre Josso, anime des ateliers pour reconnecter les citadin·es avec la nature et leurs enseigner des gestes simples pour protéger la biodiversité. Ces ateliers s’étendent même jusqu’aux particuliers, aux familles de manière bénévole. « Les ateliers sont aujourd’hui davantage à destination des entreprises pour sensibiliser leurs collaborateurs sur les enjeux de la biodiversité et agir ensemble si possible ».  Par cette initiative, il inculque aux Nantais·es l’importance cruciale de la nature et de notre cohabitation avec celle-ci.

Le fondateur de OIZZO installant des nichoirs sur l’ile de Nantes ©Anouck Fily

Les nichoirs en bois sont principalement destinés aux professionnels et sont vendus à un prix supérieur à 100€. Le choix des matériaux est essentiel pour OIZZO. Le bois de Châtaigner utilisé dans la fabrication des nichoirs est certifié PEFC, garantissant une gestion forestière durable. Cependant, conscient de l’impact environnemental, OIZZO expérimente des nichoirs en céramique et en terre cuite, visibles sur leur compte Instagram. Pierre Josso essaye de rendre ces refuges pour la faune urbaine accessibles à tous·tes.

Pour se faire connaître, Oizzo a misé sur la communication à travers les réseaux sociaux. Les plateformes telles qu’Instagram et LinkedIn, mettent en valeur ses actions pour la biodiversité. Oizzo.com, son site principal, joue également un rôle crucial dans la popularité de Pierre Josso et de ses nichoirs.

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Du haut de ses 19 ans, Anouck Fily est passé par Paris, les Emirats Arabes Unis et Nantes. Elle adore la cuisine, le tennis et la BD mais surtout le journalisme. Anouck effectue actuellement une licence information-communication dans l'objectif d'être plus tard journaliste.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017