9 novembre 2023

Léa, la bienveillance comme mode de vie

Léa, 19 ans, est étudiante en 3ème année de licence information-communication à Nantes. Journaliste en devenir, elle aime la création sous toutes ses formes, et possède surtout un réel attrait pour l’humain, ce qui l’a tout naturellement conduite à lancer le podcast Free Your Mind. On y échange autour des émotions, en toute bienveillance !

Léa, la bienveillance comme mode de vie

09 Nov 2023

Léa, 19 ans, est étudiante en 3ème année de licence information-communication à Nantes. Journaliste en devenir, elle aime la création sous toutes ses formes, et possède surtout un réel attrait pour l’humain, ce qui l’a tout naturellement conduite à lancer le podcast Free Your Mind. On y échange autour des émotions, en toute bienveillance !

Née en région parisienne, et arrivée dans la campagne nantaise à l’âge d’un an; Léa s’est laissée charmer par notre ville, qu’elle a commencé à découvrir lors de ses années lycée… La verdure de la cité des Ducs, l’esprit artistique du Voyage à Nantes et de l’île des Machines, les musées, « cette ville qui bouge en permanence », tout était réuni pour son épanouissement, même si ses études l’amèneront prochainement vers d’autres horizons !

Le dessin, la danse, le chant, le crochet, le tricot, le bricolage, l’écriture, le piano, la guitare, la cuisine, le montage audio/vidéo, le graphisme… Je ne suis pas en train d’égrener la liste des activités auxquelles vous pourriez inscrire votre charmant bambin à la prochaine rentrée, mais bel et bien celle de toutes les passions de Léa ! Elle éprouve également le besoin de voyager et de contact humain, et pour elle «le journalisme, c’est le croisement de tout ça».

Depuis les premiers montages vidéo réalisés sous Movie Maker en imitant son papa à l’adolescence, sa passion ne l’a pas quittée. Elle avoue avoir un penchant pour les médias indépendants, qui s’éloignent un peu du traditionnel, en citant en exemple Tarmac ou Brut, qui « s’adaptent à notre génération en proposant des formats courts et accessibles » au plus grand nombre.

Léa est dans la vie comme au travail, la bienveillance est au cœur de ses préoccupations, et lors de ses interviews elle instaure un cadre agréable, installant la discussion plutôt que le traditionnel jeu des questions-réponses.

La bienveillance, on la ressent également dans le podcast Free Your Mind, qu’elle a lancé avec son amie Maëlle en septembre dernier, et disponible à l’écoute sur toutes les plateformes !
Elles se livrent toutes les deux à des échanges à cœur ouvert, autour des émotions et des ressentis. Pour Léa, « on vit dans une époque où on poste de belles photos sur Instagram, mais c’est important de montrer qu’on est aussi parfois dans des périodes de doute ». Le podcast a pour but de donner la parole à tout le monde, car selon Léa, le pire sentiment est de « se sentir seul.e ou pas représenté.e ».

Si vous cherchez Léa, lorsqu’elle n’est pas du côté du Hangar à Bananes et du Warehouse , vous la trouverez à manger un kebab à la Rose des Sables, ou à boire un verre à Canaille, « les pintes n’y sont pas chères ».
À moins qu’elle ne se trouve au jardin du château des Ducs de Bretagne, assise sous le soleil, avec les canards à ses pieds, une énième passion !

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017