13 février 2024

Manoj, l’environnement au cœur de son militantisme

Originaire de Longjumeau c’est il y a 3 ans maintenant que Manoj est arrivé à Nantes. Naviguant dans son quotidien entre militantisme et cultures, le portrait d’un homme déterminé et passionné en pleine réflexion sur sa volonté d’évoluer dans le journalisme

Manoj, l’environnement au cœur de son militantisme

13 Fév 2024

Originaire de Longjumeau c’est il y a 3 ans maintenant que Manoj est arrivé à Nantes. Naviguant dans son quotidien entre militantisme et cultures, le portrait d’un homme déterminé et passionné en pleine réflexion sur sa volonté d’évoluer dans le journalisme

Le parcours de Manoj pourrait presque s’apparenter à un Tour de France. Après avoir vagabondé entre les villes de Rennes, Lille, Bordeaux et Paris c’est en 2021 que Manoj s’est installé à Nantes dans la continuité de son parcours professionnel. Il en fait le récit d’une ville gourmande, de culture et d’artistes. Affectionnant particulièrement la lecture et le cinéma, ses lieux préférés sont le Katorza et la Médiathèque

Comment faire la description de Manoj sans évoquer son engagement en faveur de l’environnement ? Après son master à l’institut Lillois d’Ingénierie et de la Santé, Manoj a été amené à collaborer avec des grandes entreprises qui ont animé sa volonté de s’engager dans la recherche de solutions durables en faveur de l’environnement. L’homme de 31 ans en est certain : il ne se souhaite plus collaborer avec des entreprises qui ne sont ni éthiques ni responsables.

Les questions d’ordre social l’animant, c’est tout naturellement que Manoj a rejoint Fragil afin de s’initier au journalisme, qu’il considère être le relais entre la société et les institutions politiques. Bien qu’encore hésitant sur ses aspirations futures, Manoj envisage d’évoluer dans le journalisme : son engagement à Fragil représente alors une occasion d’obtenir des réponses à ses interrogations, de développer des compétences dans le domaine et d’évoluer dans une association aux valeurs proches des siennes.

Mais Manoj ce n’est pas qu’un aspirant journaliste engagé socialement, c’est aussi un grand passionné de musique ! La guitare est entrée dans sa vie il y a 10 ans bien que les contraintes personnelles lui empêchent de se consacrer pleinement à cette passion aujourd’hui. Ses goûts musicaux ? Il les définit comme éclectiques ! De la musique classique, au métal en passant par le flamenco, Manoj est loin de se cantonner à un seul style.  Outre la musique, Manoj c’est un grand passionné des restaurants nantais. Sa connaissance sur le sujet est d’ailleurs si pointue que ses proches aiment ironiser en le surnommant « le guide culinaire de Nantes ».

Vous l’aurez donc compris, Manoj est un homme aux multiples facettes comme en témoigne ses sélections culturelles du moment :

Livre : « Nous rêvions juste de liberté » de Henri Loevenbruck

Film : « Gladiator » de Ridley Scott

BD : « L’accident de chasse » de David L. Carlson

Musique : “Long Blue Light” de Leif Vollebekk

Série : « True Detective » de Nic Pizzolatto

Manga : « Fullmetal Alchemist » d’Hiromu Arakawa

La rieuse, dit aussi Bacchante aux roses n°2, vers 1870. Jean-Baptiste Carpeaux.

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017