12 février 2024

Lamine, la voix d’une jeunesse engagée

Lamine Ndiaye, de ses combats sur les réseaux sociaux aux méandres de sa personnalité, le portrait d'un bénévole naviguant entre cultures et convictions.

Lamine, la voix d’une jeunesse engagée

12 Fév 2024

Lamine Ndiaye, de ses combats sur les réseaux sociaux aux méandres de sa personnalité, le portrait d'un bénévole naviguant entre cultures et convictions.

Si son chemin l’a conduit récemment à Nantes, Lamine Ndiaye, sa vie, il l’a construite entre l’Espagne, le Sénégal et la France. Des plages de Dakar à celles de l’Île de Gorée en passant par Valence, ce sont ces endroits qui lui sont chers et qui l’ont vu grandir. Arrivé dans la cité des ducs il y a maintenant 13 ans, c’est le 15 janvier 2024 que la porte de Fragil s’est ouverte pour lui.

Accueilli pour son stage de 6 semaines, il aide particulièrement la rédaction sur la réflexion et la réalisation de contenus sous format vidéo. En effet, comme d’autres l’ont prouvé avant lui, son jeune âge n’est pas synonyme d’inexpérience bien au contraire. Du haut de ses 19 ans, passionné par les questions d’ordre social et politique, Lamine compte déjà plus de 65 000 abonné·e·s sur Tiktok. Il s’y est notamment fait connaître pour son combat sur le cyberharcèlement et les discriminations intersectionnelles (racisme, orientation sexuelle etc…).

Même si aujourd’hui, il se pose encore des questions quant à la place qu’il veut accorder au militantisme dans sa vie, Lamine sait déjà qu’il aimerait trouver un métier pour travailler sur ces thématiques. Étant actuellement en BTS de communication à Saint-Félix la Salle, il souhaite poursuivre son cursus dans la communication et les médias. En dehors de sa vie étudiante et de son activité sur Tiktok, il passe beaucoup de temps à se cultiver sur de nombreux sujets.

Et même s’il se définit comme quelqu’un de casanier, il adore les sorties culturelles. Ses rendez-vous avec les salles de projection, il les prend souvent place du commerce au cinéma Pathé quand le programme du Katorza n’a pas su le convaincre. Mordu de mangas depuis son enfance, il est un grand fan de Hunter x Hunter et Jojo’s Bizarre Adventure même s’il admet à demi-mots trouver de moins en moins de temps pour cette passion. Côté musique et artistes, son cœur balance entre Juliette Armanet, Whitney Houston et Jorja Smith pour n’en citer que trois. Il se définit comme aimant tous les styles.

En ville, vous le trouverez sûrement au Cercle Rouge, le bar de la rue des Carmes ou à l’intérieur de la Libraire Durance sur l’avenue d’Orléans dans laquelle il adore flâner.

Si vous souhaitez le découvrir davantage, il vous a concocté une liste de ses sélections du moment :

Livre : Endgame de James Frey
Film : Les Évadés
BD : Les légendaires
Musique : Freddie Mercury – The Great Pretender
Série : On My Block
Manga : Jojo’s Bizarre Adventure

Vous pouvez aussi le suivre sur Tiktok : @lamine.ndye

Bertrand Cuiller au clavecin à la Folle Journée de Nantes

Bertrand Cuiller, claveciniste et musicien classique, pas si classique que ça !

La rieuse, dit aussi Bacchante aux roses n°2, vers 1870. Jean-Baptiste Carpeaux.

"Prière de toucher" au Musée d'arts de Nantes : une approche de la sculpture par les sens

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017