9 novembre 2023

Florent à la conquête du bohneur

Philanthrope made in Saint-Nazaire n’hésitant pas à réinventer sa vie, Florent est prêt à défier les conventions pour une vie plus enrichissante. Et ce sont ses passions et son engagement social qui vont l’accompagner dans cette aventure.

Florent à la conquête du bohneur

09 Nov 2023

Philanthrope made in Saint-Nazaire n’hésitant pas à réinventer sa vie, Florent est prêt à défier les conventions pour une vie plus enrichissante. Et ce sont ses passions et son engagement social qui vont l’accompagner dans cette aventure.

Cela faisait quelques années que Florent s’installait de ville en ville à la recherche d’un coup de cœur. Et ce n’est pas loin de sa famille qu’il l’a trouvé. Nantes, c’est celle qu’il a choisi. Ayant connu les rues de Rennes, Bordeaux et de quelques patelins, c’est Nantes, la ville dans laquelle il a posé ses bagages il y a 7 ans, qui l’a conquis.

« Ce qui différencie Nantes des autres villes que j’ai connues, c’est probablement ses espaces verts et sa population très accueillante. »

La ville est belle, elle bouge et est accessible, il s’y sent bien ! Et ce sentiment est une priorité pour Florent. C’est pourquoi, il a plusieurs fois repensé son parcours personnel et professionnel pour accéder à une vie dans laquelle il se sent épanoui et accompli. Une mentalité qu’il a su appliquer jeune, dès les premières déceptions des études supérieures, et qu’il continue d’appliquer encore aujourd’hui, comme il y a 3 semaines lorsqu’il a quitté son travail de graphiste qui ne lui convenait plus.

Mais malgré les coups durs, le jeune homme de 34 ans ne se laisse pas abattre, chaque renouveau est une occasion de faire mieux. C’est donc avec son ancienne collègue qu’il a décidé de monter sa propre boîte de mise en relation intermédiaire dans la vente de vélo ! Une boîte qui constitue un défi que le nantais est prêt à relever. Parce qu’avant tout, Florent s’engage. Et cela se traduit notamment par son accession au titre de président de l’association “Les P’tits Gilets” qui organisent des maraudes pour venir en aide à des sans-abris. C’est dans son engagement pour les autres que Florent s’épanouit et sa récente arrivée à Fragil en témoigne. D’ailleurs, c’est sa passion de la photographie qui l’a amené jusqu’ici.

« J’adore faire de la photo, mais d’habitude je garde ça que pour moi malgré le fait que mes proches m’encouragent à poster. Là, Fragil me donne un cadre pour les poster, et c’est super ! »

Si vous allez pouvoir découvrir les clichés de Florent à travers ses articles, peut-être aurez vous la chance de regarder ses montages vidéos. En revanche vous ne serez pas témoins des nombreux autres talents qu’il a allant de la programmation à la création graphique…

Si vous le croisez dans la rue, il peut ressembler à monsieur Tout-le-Monde, mais trois bonnes heures de conversation autour d’un café vous prouveraient le contraire.

Léa, 19 ans, est étudiante en 3ème année de licence information-communication à Nantes. Journaliste en devenir, elle aime la création sous toutes ses formes, et possède surtout un réel attrait pour l’humain, ce qui l’a tout naturellement conduite à lancer le podcast Free Your Mind.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017