6 mars 2019

Folle soirée avec Jungle

Les londoniens de Jungle étaient attendus sur la scène de Stéréolux en ce mardi 26 février. Les nantais ont répondu présent puisque le concert était complet depuis plusieurs semaines ! Récit d’une folle soirée.

Folle soirée avec Jungle

06 Mar 2019

Les londoniens de Jungle étaient attendus sur la scène de Stéréolux en ce mardi 26 février. Les nantais ont répondu présent puisque le concert était complet depuis plusieurs semaines ! Récit d’une folle soirée.

Londres débarque à Nantes en cette douce soirée de Février. La programmation de Stéréolux a une nouvelle fois fait l’unanimité parmi les nantais.e.s, le concert de Jungle affiche complet depuis des semaines. Il faut dire que le groupe tourne peu en France, prochaine date : le festival Rock en Seine en août. Après deux albums sortis en quatre ans, le dernier For ever date de septembre, le groupe britannique s’est imposé dans le paysage musicale actuel. Jungle a su prendre sa place et créer un style unique : entre soul, funk, po, rock et électro. C ‘est à vous de voir !

La soirée débute par la prestation de Club Kuru, groupe de cinq musiciens venus de Bristol. Leur style affirmé se révèle être une mise en bouche pour la suite de la soirée. À la fois rock/ psyché/ romantique, leur musique s’identifie au premières notes.

Le groupe s’impose sur la scène de Stéréolux devant une public déjà nombreux. Une belle découverte qui laisse présager la suite de la soirée.

PLACE A JUNGLE

Les sept londoniens de Jungle rentrent sur scène sous l’acclamation du public. La salle est comble ce soir, les nantaises et nantais de tout âge ont répondu présent.

Telles les pièces d’un puzzle, Josh, Tom, Fraser, George, Dominic, Rudi, Andro et Nat se complètent. En live ils sont sept sur scène, une composition riche qui témoigne de la diversité de leur style musicale. Tantôt pop, folk, funk, soul… pas d’étiquette possible pour ces musiciens.

Crédit : Olympe Dupont

Dès les premières notes le public nantais ne résiste pas à l’appel de la danse, résolument lancé par le groupe britannique.  Le thème de la danse que l’on retrouve au centre de leurs clips où le groupe s’efface pour laisser place à un ou plusieurs danseurs. Un souhait devenu signature qui a conquis un public éclectique. La soirée commence avec le titre “Smile” issu de leur dernier album “For ever”, sorti en septembre 2018.

Autre titre de ce deuxième album : Heavy California, dont le clip cumule déjà plus de 6,5 millions de vues sur Youtube. Le groupe interprète également “Happy Man”, titre qui raconte les pensées d’un homme solitaire se demandant si sa vie le rend heureux.

Crédit : Olympe Dupont

Que l’on comprenne ou non les paroles de leurs morceaux, Jungle arrive à tous nous rassembler autour de la danse, du mouvement parfois balbutiant que provoque leur style. Les gros succès de leurs deux albums sont joués pendant près d’une heure, pour notre plus grand plaisir. Seuls deux manquent à l’appel : Busy Earnin’ et Time, issus de leur premier album.

Il ne fallait pas moins de quelques cris pour faire revenir le groupe après un court moment de pause. Rappel oblige, les septs musiciens et chanteurs retournent sur scène pour enchaîner leurs deux titres phars. Les nantaises et nantais semblent définitivement conquis, sans excès de joie cependant.

Ci-dessous une vidéo de leur live sur le plateau du Late Show de Stephen Cobert (Décembre 2018) :

Avec une disposition similaire sur la scène de Stéréolux (cf la vidéo live), le groupe ne ressemble définitivement à aucun autre. Un show qui n’a pas déçu sans pour autant susciter la surprise du public. Comme prévu Jungle a su nous faire bouger de la tête au pied tout en restant maître de leur art, multiplier les artistes pour ne faire qu’un.

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Ain’t no party like an s club party ?

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Curieuse de tout et surtout de l'info, Romane (se) pose beaucoup de questions. Salariée de Fragil, elle écrit sur l'éducation aux médias et la musique actuelle !

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017