6 mars 2019

L’équipe de Fragil se déplace au collège St Stanislas de Nantes

Le mardi 05 mars, les membres de l’association Fragil sont allés à la rencontre des collégiens du lycée privé nantais Saint Stanislas  afin de leur faire déjouer les pièges des Fake news.

L’équipe de Fragil se déplace au collège St Stanislas de Nantes

06 Mar 2019

Le mardi 05 mars, les membres de l’association Fragil sont allés à la rencontre des collégiens du lycée privé nantais Saint Stanislas  afin de leur faire déjouer les pièges des Fake news.

 

 

 

 

 

 

Des retrouvailles prévues.

 

Après un premier passage au sein du collège Saint Stanislas, datant de la semaine précedente, deux groupes d’élèves de classe de quatrième ont pu retrouver François-Xavier, Romane, Dany et découvrir Catherine, stagiaire,  membres de l’équipe d’ éducation aux médias Fragil située dans le quartier des Dervallières.  De nouveau réunis dans le Centre de Documentation et d’Information de l’établissement scolaire, situé en centre-ville nantais, les intervenantes et intervenants et collégiennes et collégiens ont pu débattre de nouveau sur le journalisme, notamment certaines fonctions de la profession.

Ces deux classes de jeunes gens se sont montrés enthousiastes et intéressés par les exercices proposés.

 

Le thème des Fake news a été le sujet abordé ce jour.

 

Romane puis Dany, journalistes débutants, travaillant en service civique y ont présenté chacun leur tour six articles de presse. Certains étant vrais, certains ne l’étant pas.  

Par exemple, Killian Mbappé a-t-il été réellement été flashé à 36Km/h? Le premier Ministre finlandais conduit-il lui-même son avion?

Le but de l’exercice fût de démêler le vrai du faux.

Une réunion a débuté pour expliquer le travail demandé sur les Fake news.

Puis les élèves se sont mis en binômes et ont fait des recherches sur Internet pour vérifier la crédibilité des informations en proposant un lien en rapport avec les articles proposés. Les élèves ont dû faire preuve de curiosité en allant rechercher les bons médias.

Après ces fructueuses recherches nos jeunes investigateurs et investigatrices ont fait le point avec les intervenants et intervenantes sur le thème initial.

 

Grâce à cet atelier, les collégiennes et collégiens ont ainsi pu se rendre compte à quel point le décryptage d’une information est essentielle.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017