15 juin 2018
Le vent qui fait mouche
Nachlass propose d'écouter des témoignages d'individus sur leurs relations à la mort dans une circulation traversant huit pièces et, entre elles, un sas.
Nachlass propose d'écouter des témoignages d'individus sur leurs relations à la mort dans une circulation traversant huit pièces et, entre elles, un sas.
Richard Rittelmann adore le répertoire français, dont il sculpte chaque mot de manière saisissante. Il a notamment été un émouvant Pelléas à Metz en 2008, et on a pu le voir cette saison en Gregorio de « Roméo et Juliette » de Gounod, dans la passionnante mise en scène d’Irina Brook présentée à Nice. Ce baryton d’une belle sensibilité a accordé un entretien à fragil.
Organisée par le collectif nantais SweatLodge et inscrite à la programmation du festival « Carrément Biscuit », la Fête à Toto a égayé la place de Bretagne samedi 26 mai. Fragil y était pour vous !
La compagnie « C’est nous C’est pas nous » était au Nouveau théâtre de poche pour la pièce Aaaaaah !!! mise en scène par Laurent Tardieu. Fragil a assisté à leur première représentation le jeudi 10 mai.
Les Liminanas sont venus présenter leur nouvel album sur les planches de la scène du Stéréolux le vendredi 20 avril. Une représentation électrique servie par des artistes toujours aussi authentiques. Un album aux tonalités psychédéliques qui soulignent un univers singulier : celui des Liminanas.
« A midsummer night's dream » (« Le songe d’une nuit d’été ») de Benjamin Britten a été créé en 1960, d’après la pièce de Shakespeare (1595). Sa reprise à l’Opéra de Tours s’inscrit dans une saison riche et passionnante, programmée par Benjamin Pionnier, son directeur. Représenté du 13 au 17 avril 2018, dans une mise en scène très poétique de Jacques Vincey, ce spectacle était un moment de grâce.
Le Camion, c’est d’abord un film de Marguerite Duras. Ou plutôt la possibilité d’un film. Car celui-ci ne sera pas joué en tant que tel mais lu à voix haute par Marguerite Duras elle-même donnant la réplique à Gérard Depardieu dans une cuisine en 1977. Aujourd’hui, la metteure en scène Marine de Missolz a choisi de l’adapter au théâtre. Fragil a assisté à la représentation du 17 avril au Théâtre Universitaire de Nantes.
Le Théâtre Graslin affiche, à partir du 13 mai 2018 à Nantes, « Les p’tites Michu » (1897) d’André Messager (1853-1929), un spectacle qui s’annonce plein de couleurs et de sensualité, sur une partition dont la perfection rappelle Mozart.
A l’occasion du concert de Pauline Croze à la Bouche d’Air le 26 avril dernier, Fragil retrace le parcours de cette chanteuse douce et attachante, qui repart sur les routes de France présenter son dernier album.
Omar Meftah a présenté tout le mois d’avril son dernier spectacle percutant « Sans rancune maman » au Théâtre du Sphinx de Nantes. Il a accepté de se livrer en toute liberté à Fragil qui a pu aller voir ce qui se cache derrière sa carapace d’humoriste.
L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.
Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.
En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »
Valentin Gaborieau – Décembre 2017