Théâtre Universitaire de Nantes : la pièce « Les enfants hiboux » donne de la voix aux enfants des rues
Qui sont ces enfants qui trainent dans les rues ? Pourquoi sont-ils abandonnés par leurs parents ? Pourquoi les accuse-t-on de sorcellerie ? Comment arrivent-ils à survivre ? Comment expliquer leur violence ? C’est à toutes ces questions que tente de répondre « Les enfants hiboux ou les petites ombres de nuit », la pièce écrite et mise en scène par le togolais Basile Yawanké, jouée jusqu’à vendredi au TU de Nantes.
La Folle Journée de Nantes : « une petite pépite de musiques singulières » voulue par son fondateur René Martin.
L’éclectisme de René Martin n’est plus à démontrer. Adolescent, il était batteur dans un groupe de rock et il écoutait beaucoup de jazz avant de s’intéresser à la musique classique et à la musique de chambre. Au festival de piano de la Roque d’Anthéron, il a fait venir des grands du jazz comme Chick Coréa et Herbie Hancok. C’est donc tout naturellement qu’il a ouvert la Folle Journée de Nantes sur le jazz. Nous l'avons interviewé à ce sujet.
Jazz à la Folle Journée de Nantes, de Schubert à Ellington il n’y a qu’un pas. 4 artistes l’ont franchi.
Schubert–Ellington, c’est tout un programme qui a donné lieu à une tournée, de l’abbaye de Noirlac aux Bouffes du Nord en passant par le Trident à Cherbourg. La Folle Journée leur offre une nouvelle scène, l’occasion de donner à Nantes un aperçu de « La belle saison ».
Jazz à la Folle Journée, Paul Lay et son trio improvisent sur Schubert un voyage dans une autre dimension
S’il est un artiste qui a le goût du décloisonnement de la musique classique, c’est bien lui, Paul Lay, l’un de pianiste de jazz les plus doués de sa génération. Il se produira pour la première fois avec son trio dans le cadre de la Folle Journée. Des concerts à ne pas manquer si l’on apprécie le mélange des influences, celle de la musique classique et celle du jazz.
Jazz à la Folle Journée de Nantes, Schubert au saxophone avec le quatuor Ellipsos
Des sons cuivrés, un souffle de modernité, des airs revisités. Avec leurs saxos, ils donnent à la musique classique une énergie jazzy. Cette année encore, ils reviennent à la Folle Journée et ils revisiteront Schubert avec leur énergie communicante.
« La Clémence de Titus » : Violence et pardon…
« La clémence de Titus » de Mozart a été annulée à Nantes au début du premier confinement. Ce spectacle, qui avait été créé à Rennes, a enfin pu être présenté par Angers Nantes Opéra à partir du 10 décembre 2021. Une attente récompensée par un éblouissement théâtral et vocal !
Vertikal de Mourad Merzouki, les pieds sur terre sans en avoir l’air – Interview de Kader Belmoktar
Le 17 novembre dernier au Théâtre de la Fleuriaye à Carquefou, les danseurs de la compagnie Käfig jouaient Vertikal, du chorégraphe Mourad Merzouki. Entre danse hip-hop, escalade et envole, les danseurs ont défiés les lois de la gravité.Fragil est allé à la rencontre de Kader Belmoktar, danseur des premières heures de la compagnie Käfig et assistant chorégraphe.
Ferveur musicale à Saint-Céré
Suite à un magnifique concert Beethoven présenté au Château de Castelnau, le pianiste Gaspard Thomas nous a accordé un entretien, où il fait vivre son art de l’intérieur, avec passion…
Les 43èmes rencontres Trans Musicales de Rennes
Les Rencontres Trans Musicales de Rennes reviennent, pour leur 43ème édition, du mercredi 1er au dimanche 5 décembre 2021. Fort de sa longévité, le festival est reconnu internationalement pour sa programmation musicale axée sur la découverte.
« Folle… », la santé mentale sur le devant de la scène
"N’ayons plus peur des maux !" Voilà en quelques mots ce que nous retenons de la pièce de théâtre « Folle... » qui a été jouée pour la première fois à la Maison de Quartier de Doulon à Nantes le 10 octobre dernier dans le cadre de la 32ème Semaine d’Information sur la Santé Mentale (SISM).
L'édito
Touche pas à mon info !
L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.
Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.
En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »
Valentin Gaborieau – Décembre 2017