Musique

5 juin 2019

Rencontre avec Nicolas Courjal : D’un Méphisto à l’autre…

Après de mémorables « Contes d’Hoffmann » à l’Opéra de Monte-Carlo, Nicolas Courjal a retrouvé cette saison le répertoire français en s’emparant de Méphistophélès, du « Faust » de Charles Gounod, à Marseille et à Nice. Dans un entretien qu’il nous a accordé, cet immense artiste revient aussi sur d’autres rôles de basse qu’il a incarnés, parmi les plus beaux du répertoire, et sur l’émotion sans cesse renouvelée que lui procure le chant.

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24 mai 2019

Un anniversaire mémorable avec Archive

Un concert complet depuis plusieurs mois, quelques dates en France dont une ce mardi 14 mai à Nantes... Il ne nous en fallait pas plus pour aller voir Archive. Le collectif britannique est venu fêter ses 25 ans avec nous, récit de cette soirée mémorable à Stéréolux.

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17 avril 2019

Musical’ouest : Les 2 chroniques plébiscitées par les élèves

Projet des élèves de seconde du lycée Nelson Mandela, Musical'ouest offre aux lycéens l'opportunité d'écrire des chroniques sur des artistes de l'ouest. Membre du jury pour la deuxième année consécutive, Fragil a noté les 28 productions et vous propose les chroniques lauréates. Bonne lecture !

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017