21 juin 2024

Fête de la musique : Kids, Packé et Tamisée font de la place au hip hop local

Pour ce 21 juin, les associations Kids, Packé et Tamisée ont prévu un open air “dédié à la scène hip hop local” devant la friperie Ronin. Décidés à représenter le hip hop de la cité des ducs pour la fête de la musique, ces 3 collectifs proposent une programmation censée “représenter le Hip hop le plus largement possible”.

Fête de la musique : Kids, Packé et Tamisée font de la place au hip hop local

21 Juin 2024

Pour ce 21 juin, les associations Kids, Packé et Tamisée ont prévu un open air “dédié à la scène hip hop local” devant la friperie Ronin. Décidés à représenter le hip hop de la cité des ducs pour la fête de la musique, ces 3 collectifs proposent une programmation censée “représenter le Hip hop le plus largement possible”.

Si ce projet a pour vocation de “rassembler des artistes locaux et de leur donner un public”, comme nous dit Hugo, chef de projet événementiel à Kids, “l’idée vient aussi du constat que chaque années lors de la fête de la musique à Nantes il n’y a que de la techno et zéros événements rap par rapport à d’autres villes”, nous dit Arthur son homologue de Tamisée. C’est donc pour inscrire la scène hip-hop locale dans la fête de la musique nantaise que les trois associations, déjà à l’origine d’évènements hip-hop ont uni leurs forces.   

Arthur nous confie que le choix du lieu s’est fait après avoir bravé “des dizaines de refus de bar nantais”, conditionnés aux musiques électroniques. La friperie Ronin “les a mis sur la voie des événements” pour Hugo en leur faisant confiance à plusieurs reprises. Pour Arthur, elle “assume sa culture hip-hop depuis sa création”, et ressemble à leurs valeurs.  

La soirée débutera à 19h avec un open-mic qui sera organisé par Packé, spécialisé dans les freestyles en live session. S’enchaînera ensuite 4 DJ set aux “esthétiques différentes”, qu’Arthur introduit : Tim Armaria et Camo, ou « ceux qui ont fait le plus bouger la ville cette année », DJ Zayon pour faire « le pont entre mainstream et underground”, et la caméléonesque DJ Mune. Place ensuite aux concerts d’artistes locaux, où performera en première l’artiste Superlaul, « entre rock, rap et RnB », d’après Hugo. La suivront Ennio, qu’Hugo voit comme « un vrai showman », Dixwin et son rap énergique et mélodique ainsi que le groupe indépendant Shining. 

L’affiche de la programmation,  ©Tamisée

“On voulait avoir des prestations qui ne se ressemblent pas… pour représenter le hip-hop le plus largement possible”, nous dit Arthur. Avec ces artistes, Hugo et Arthur espèrent que chacun·e pourra se retrouver dans au moins une des prestations. 

Un événement qu’ils voient comme un tremplin, avec lequel ils veulent “faire vivre la culture hip-hop local émergente”. Loin des attentes financières ou de notoriété, ils expliquent seulement chercher à ce que “les gens viennent en nombre et prennent du plaisir”.    

Numa, originaire de Rezé, entretient un lien indéfectible avec Nantes, sa ville natale. Amateur de sport, il vibre au rythme du FC Nantes à la Beaujoire. Sa passion pour la culture se nourrit grâce aux manifestations culturelles nantaises tel que, le Festival des Utopiales. Nantes est pour lui une source inépuisable d'inspiration et de découvertes.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017