2 décembre 2016

Wax Tailor : Worldwide music

Le compositeur a décidé de poser ses valises à Nantes, le temps d’un concert à Stereolux. Wax Tailor nous a présentés son dernier album, bien accompagné pour l’occasion. Le résumé en images, c’est par ici !

Wax Tailor : Worldwide music

02 Déc 2016

Le compositeur a décidé de poser ses valises à Nantes, le temps d’un concert à Stereolux. Wax Tailor nous a présentés son dernier album, bien accompagné pour l’occasion. Le résumé en images, c’est par ici !

Deux ans après une tournée symphonique, Wax Tailor revient sur scène nous présenter son cinquième album, By any beats necessary. Il s’est entouré pour ce dernier d’une pléiade d’artistes américains, anglais et français. Un son clairement influencé par le blues, le hip-hop, le rock et bien d’autres encore. Il nous propose un périple dans l’Amérique musicale, comme si nous le suivions dans ses pérégrinations entre Chicago et le Texas. Parcourant ces grandes étendues et s’imprégnant de la culture musicale américaine.

wax tailor

Timothée Tougeron

C’est en ce mercredi 16 novembre 2016 que le chanteur d’origine normande nous donne rendez-vous à Stereolux. Il est accompagné pour l’occasion de plusieurs chanteurs, dont un certain Ghostface Killah, ancien membre du groupe de rap Wu-Tang Clan. Mais aussi Charlotte Savary avec qui il collabore depuis un moment, et des petits nouveaux comme la chanteuse parisienne Idil. Son concert est tourné autour de son nouvel album avec des sonorités très variées. Les chansons se succèdent, passant du blues à un hip-hop très rythmé. On retiendra notamment un duo live très réussi entre Idil et Ghostface Killah sur le titre For the worst, initialement chanté en solo par la chanteuse dans l’album. Un concert particulièrement réussi qui nous a fait vibrer dans une salle éclectique, réunissant jeunes et moins jeunes.

L'appareil-photo en bandoulière, Timothée capture les moments forts, les visages, les murs de la ville : projets de l'association, concerts et phénomènes sociétaux se retrouvent sur la pellicule.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017