18 mars 2019

Vous avez dit Fake ? L’atelier d’éducation aux médias des secondes TCVA

Du 4 au 6 mars, les élèves de la seconde vente ont pu s'interroger sur la fabrication de l'info grâce aux ateliers menés par l'association Fragil.

Vous avez dit Fake ? L’atelier d’éducation aux médias des secondes TCVA

18 Mar 2019

Du 4 au 6 mars, les élèves de la seconde vente ont pu s'interroger sur la fabrication de l'info grâce aux ateliers menés par l'association Fragil.

Du journalisme à l’intox, les élèves de la seconde vente du lycée Bel air de Fontenay le Comte se sont essayés, guidés par Merwann Abboud de l’association Fragil, à questionner les sources de l’information et à en vérifier l’authenticité.

De débats en exercices ils ont pu échanger des idées, créer leurs réseaux sociaux idéaux ou encore s’initier aux outils du fact-checking.
Cet atelier soutenu par la région et à l’initiative du réseau d’action culturelle des Pays de la Loire (art’ur) leur a permis de se confronter à leur pratique et leurs usages du numérique et à examiner les théories du complot.

Au terme de ces trois journées intenses, les lycéens ont rédigé des check-news sur la base de recherches d’information et les sont soumises au vote du reste de la classe. Vraie ou fausse information ? Pas toujours simple de les distinguer.

A l’heure de la déferlante des réseaux sociaux, l’éducation aux médias et à l’information est un puissant levier d’apprentissage que le lycée bel air développe dans toutes ses filières.

Les présentations

Voici les présentations utilisées pendant les 3 jours par l’animateur :

Comme une étoile sous le feu des projecteurs

Les cafés-concerts acteurs majeurs de la scène musicale nantaise ou quand le rock frappe à la porte des « rades » de la cité des Ducs

Réalisateur de formation, Merwann s’intéresse à la musique, à la littérature, à la photographie, aux arts en général. De juillet 2017 à juillet 2023, il a été rédacteur en chef du magazine Fragil et coordinateur de l'association.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017