20 février 2019

Un voyage hors du temps avec Flavien Berger

Flavien Berger s'était déjà rendu à Stereolux pour un concert qu'il décrit aujourd'hui comme marquant. Le 14 février, il y est revenu et c'était complet !

Un voyage hors du temps avec Flavien Berger

20 Fév 2019

Flavien Berger s'était déjà rendu à Stereolux pour un concert qu'il décrit aujourd'hui comme marquant. Le 14 février, il y est revenu et c'était complet !

En septembre 2018, Flavien Berger sortait son nouvel et merveilleux album « Contre-temps » en variant les rythmes et les sonorités au fil des morceaux. De très beaux clips, soignés, sont sortis à la suite de cet album : « Brutalisme », « Maddy la nuit » et, dernièrement, « Castelmaure ».

Silly Boy Blue, incarnée par Ana Benabdelkarim, s’est produit sur scène pour la première partie. On devine évidemment l’hommage à David Bowie derrière le nom « Silly Boy Blue », chez qui l’artiste a trouvé de l’inspiration. La musicienne nantaise était également connue pour avoir posé sa voix sur le dernier album du groupe Pegase. En octobre dernier, Silly Boy Blue sort son premier EP « But You Will » composé de quatre morceaux à la fois envoutants et nostalgiques avec son timbre de voix particulier.

Flavien Berger arrive à son tour sous les applaudissements d’un public très varié, mêlant toutes générations. Éclairage tamisé et scénographie innovante, l’artiste parvient à nous transporter dans son univers psychédélique. Le morceau « Deadline » commence : « J’vais pas vous faire un concert en une heure… ». Sur scène, des miroirs sur pieds robotiques tournent, d’abord recouvert d’un tissu, donnant l’impression d’avoir des danseuses sur scène grâce à leurs mouvements rythmés et leur drap flottant.

« On nous a mis dans un gros cube pour tester des trucs », une bonne façon de la part de Flavien Berger de décrire ce spectacle. Un concert inoubliable avec la présence d’un artiste proche de la foule et très naturel, notamment avec des transitions drôles et des improvisations qui montrent qu’il souhaitait faire de ce concert un moment privilégié. Il profite d’ailleurs d’un morceau pour descendre dans la fosse et danser, en total osmose avec les spectateurs !

Il termine son concert par « Vendredi », puis invite une dernière fois la foule à danser pour clôturer la soirée comme il se doit. Les lumières de la salle se rallument et le public peine à revenir dans le monde réel après un tel voyage musical.

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Curieuse du monde qui m'entoure et passionnée d'art, j'ai l'envie de vous partager mes découvertes et mes coups de cœurs à travers mes articles.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017