3 juillet 2019

Derv 340 : les jeunes des Dervallières créent un magazine

Financée dans le cadre du cadre du contrat de ville par le CGET, la DRDJSCS, la ville de Nantes et la Caf44, l'association Fragil, en partenariat avec la maison de quartier des Dervallières, a mené une expérimentation afin de créer et de publier avec des jeunes un magazine sur le quartier. C'est ainsi que le Derv 340 est né.

Derv 340 : les jeunes des Dervallières créent un magazine

03 Juil 2019

Financée dans le cadre du cadre du contrat de ville par le CGET, la DRDJSCS, la ville de Nantes et la Caf44, l'association Fragil, en partenariat avec la maison de quartier des Dervallières, a mené une expérimentation afin de créer et de publier avec des jeunes un magazine sur le quartier. C'est ainsi que le Derv 340 est né.

L’objectif de cette expérimentation était donc de créer un magazine citoyen des jeunes des Dervallières afin que les jeunes habitants du quartier puissent enfin s’exprimer.

En partenariat avec la maison de quartier des dervallières, un groupe d’une dizaine d’adolescents âgés de 11 à 15 ans a accepté de participer à cette expérimentation tous les mardis de 17h30 à 19h, en parallèle à l’accompagnement scolaire pris en charge par le personnel de la maison de quartier.

Les ateliers

Après deux ateliers d’initiation au journalisme, nous avons défini ensemble le nom et la ligne éditoriale de ce magazine. Ce sera « Derv 340 » et il sera essentiellement destiné à décrire le quartier des Dervallières à travers les yeux de ces adolescents.

Accompagnés par l’équipe de Fragil, ils ont ensuite rédigé des articles journalistiques sur des thèmes variés : les événements ayant touché le quartier à l’été 2018, le racisme, la piscine des dervallières, l’assocation les 2 rives… Le tout à travers des enquêtes, des interviews, des micros-trottoirs…

Le 1er numéro de Derv340 est paru au mois de mars, le 2ème au mois d’avril et le dernier au mois de mai.

Avec l’aide du dispositif PlanJob, les 2500 exemplaires imprimés ont été distribués dans les boîtes aux lettres du quartier.

Une expérimentation que l’association Fragil aimerait pérenniser afin de permettre aux jeunes des Dervallières de s’exprimer et de diffuser une image différente de leur quartier.

A suivre…

Comment l'association Fragil peut-elle vous accompagner dans votre programme de SNT et de NSI ?

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Réalisateur de formation, Merwann s’intéresse à la musique, à la littérature, à la photographie, aux arts en général. De juillet 2017 à juillet 2023, il a été rédacteur en chef du magazine Fragil et coordinateur de l'association.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017