31 mai 2024

Tour Alternatiba 2024 : Festival écolo et militant au Parc des Dervallières

Avant le départ du Tour Alternatiba 2024 où plusieurs volontaires parcourront la France jusqu’à Marseille pour mener des actions écologiques, le groupe Alternatiba de Nantes a organisé tout le programme d’un mini festival écolo et militant qui aura lieu au parc des Dervallières, de samedi 1er à dimanche 2 juin.

Tour Alternatiba 2024 : Festival écolo et militant au Parc des Dervallières

31 Mai 2024

Avant le départ du Tour Alternatiba 2024 où plusieurs volontaires parcourront la France jusqu’à Marseille pour mener des actions écologiques, le groupe Alternatiba de Nantes a organisé tout le programme d’un mini festival écolo et militant qui aura lieu au parc des Dervallières, de samedi 1er à dimanche 2 juin.

Avant le départ du Tour Alternatiba 2024 ce dimanche 2 juin à Nantes, les membres du mouvement écologiste et militant organisent un festival dans le quartier populaire des Dervallières durant lequel se tiendront des conférences et des tables rondes sur l’écologie, le féminisme ou encore la relation entre justice climatique et justice social, entre autres. « On a choisi le parc des Dervallières, car c’est un quartier prioritaire de la ville » explique Antoine Argentin, membre du groupe Alternatiba à Nantes, « on a déjà réalisé des évènements similaires précédemment avec des ateliers et des conférences durant lesquels on visait un public plutôt dans le centre-ville qui était déjà plus ou moins sensibilisé à ces questions-là. » poursuit-il. L’objectif pour cette troisième édition du Tour Alternatiba 2024 était donc de s’adresser à un autre type de public : « Cette année, on voulait toucher un quartier où il y a une population qui est directement impactée par le changement climatique en apportant ces questions-là au cœur de leur quartier pour essayer de convaincre. ». Selon Antoine Argentin, « les personnes qui sont issues de quartiers populaires vont être les premières impactées par la précarité énergétique parce qu’elles ne vont pas forcément avoir les moyens suffisants pour vivre dans des lieux bien isolés, ces personnes ne vont pas pouvoir s’alimenter avec des aliments de qualité et issus de l’agriculture biologique par exemple ».

Organiser un évènement de sensibilisation aux enjeux écologiques faisant écho avec les réalités du quartier

Concernant l’organisation des évènements lors du festival ce week-end, l’un des premiers critères « était d’essayer de mettre en avant ce qu’il se passe sur le quartier » et à Nantes, avec des acteur∙ices locaux venant animer des conférences sur la sobriété énergétique, la mobilité en territoire ligérien ou au sein même du quartier des Dervallières. Parmi ces différents intervenant∙es on retrouve notamment le président de la Maison de quartier des Dervallières et activiste, Michel Beaumont, lors d’une table ronde sur la mobilité, la justice climatique et la justice sociale ou encore une conférence de vulgarisation des travaux du GIEC des Pays de la Loire présentée par Anette Ory-Lamballe, consultante et facilitatrice sur les enjeux climatiques et sociétaux. « L’idée explique Antoine Argentin, c’est de montrer qu’il y a des alternatives et des gens qui portent des projets sur le quartier et à Nantes ». Au cours de l’évènement du week-end, d’autres personnalités d’envergure nationale sont présentes, « pour amener une expertise sur le sujet » de l’écologie et de la justice sociale explique le membre d’Alternatiba Nantes. Parmi ces intervenant∙es, on retrouve notamment la sociologue Monique Pinçont-Charlot ou encore l’agriculteur et militant des droits humains Cédric Herrou qui seront toustes deux invité∙es pour présenter des conférences sur la justice climatique et l’écologie populaire le 2 juin.

Carte représentative des lieux ou prendront place les évènements du festival Alternatiba 2024 ce week-end au Parc des Dervallières.

Essayer de faire le parallèle entre enjeux écologiques et justice sociale

Au cours de l’évènement de ce week-end, « toutes les thématiques abordées, que ce soit la mobilité, l’alimentation, etc., ont été choisies en fonction du vivier d’associations ou de structures qui bossent sur ces sujets-là. » précise Antoine Argentin. Parmi l’ensemble des conférences et tables rondes présentées lors de ce week-end de lancement du Tour Alternatiba 2024 aux Dervallières, deux sujets semblent être au cœur du débat, il s’agit de la justice climatique et de la justice sociale. « On a essayé d’aborder notamment la justice climatique au travers de la justice sociale, détaille Antoine Argentin c’est-à-dire le lien entre les riches, les pauvres et le changement climatique, et comment, en fonction de la classe sociale à laquelle on appartient, on est impacté par le changement climatique et qu’est-ce qu’on peut faire pour lutter contre cela. C’est vraiment un enjeu important, d’essayer de se dire que tout le monde va être impacté par le changement climatique et il y a une question de justice sociale qui est très liée à cette à ça, donc on essaie de faire ce parallèle-là. ».

Infos utiles :

Tour Alternatiba aux Dervallières : Programme

Du 1er au 2 juin 2024, quartier des Dervallières à Nantes.

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L'arrivée d'Antoine à Fragil est une suite presque évidente à son parcours, ses rêves et ses passions. Il dégage une sensibilité palpable de par ses mots et ses intonations.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017