7 décembre 2018

L’étudiante et Monsieur Henri entre piano et drôleries

Depuis le 28 septembre dernier, les comédiens de L’étudiante et Monsieur Henri remontent sur les planches pour une comédie touchante et drôle au Théâtre 100 Noms.

L’étudiante et Monsieur Henri entre piano et drôleries

07 Déc 2018

Depuis le 28 septembre dernier, les comédiens de L’étudiante et Monsieur Henri remontent sur les planches pour une comédie touchante et drôle au Théâtre 100 Noms.

Sur scène, ils sont quatre : Monsieur Henri, Constance, Paul et Valérie. Et que d’histoires les attendent ! Constance, jeune étudiante dynamique mais ruinée emménage chez Monsieur Henri : la décoration de l’appartement du vieillard est à revoir mais de la fenêtre de sa chambre elle aura vue sur de la verdure et puis il faut dire, après toutes les visites qu’elle a faites, le loyer est enfin abordable. Henri, vieillard à la santé vacillante et à la mauvaise humeur quasi permanente préfèrerait plutôt continuer à vivre seul. C’est Paul, son fils, qui a organisé cette cohabitation curieuse car il s’inquiète pour son père. Evidemment, rien ne va se passer comme prévu. Les deux colocataires, malgré leur différence d’âge d’une cinquantaine d’années vont être plus complices que prévu et monter ensemble un plan pour briser le couple que forment Paul et Valérie car Henri la déteste. A prévoir donc : des repas en famille mouvementés et des disputes qui finissent bien !

Constance et Henri
Crédit photo : Lucas Perrigot

Une comédie touchante et drôle

L’Étudiante et monsieur Henri, fidèle au genre de la comédie, nous fait passer par toutes les émotions : on y rit et on y pleure ! A l’entrée de Valérie sur scène, personnage le plus comique de la pièce, le public éclate de rire. Lorsque Constance se met à jouer du piano, c’est le silence complet dans la salle et chacun s’émeut. A la dernière scène, la voix d’Henri résonne dans le théâtre et nous sert la gorge.

Les comédiens : Stéphane Evans, Sophie Morin, Sylvain Saussereau et Yvonnick Leblanc ce sont merveilleusement bien appropriés les personnages et servent admirablement bien le texte. Le rythme est relevé et l’on ne s’ennuie pas !

Sur Billetreduc.com les avis sont unanimes : « Pièce à découvrir absolument. » écrit Nelzen ce dimanche, K&G précisent le 5 novembre dernier « Les 4 rôles sont vraiment très bien développés et chacun y a trouvé la place juste. », « Beaucoup de justesse et de finesse dans la représentation. Un moment très agréable. » avance Domgé. Ne manquez donc pas cette pièce divertissante et émouvante qui sera même jouée le soir du 31 décembre. Un beau programme pour le réveillon !

Rendez-vous au Théâtre 100 Noms au Hangar à Bananes, où l’accueil est d’ailleurs charmant et agréable, pour passer 1h30 de rires, de musique et de sourires ! La pièce est jouée jusqu’au 27 janvier.

Le teaser de la pièce :

Avec : Stéphane Evans, Sophie Morin, Sylvain Saussereau, Yvonnick Leblanc

Mise en scène : Clément Pouillot

Ecrit par Ivan Calbérac

Pour plus d’information : http://www.theatre100noms.com/a-laffiche/letudiante-monsieur-henri.html

Avis à retrouver sur : https://www.billetreduc.com/203231/evtcrit.htm?CRITIQUESpg=2

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Étudiante en communication, blogueuse et rédactrice c’est une guitare, un stylo ou un clavier à la main que je me sens le mieux. J’aime écrire et c’est pour exercer cette passion que je suis journaliste bénévole pour Fragil ! Je vous emmène avec moi dans les activités culturelles de Nantes, ma ville d’adoption.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017