22 octobre 2025

Labo Diva : « deux ans de challenge, de joie et de partage »

Ce samedi 25 octobre le Labo Diva fête ses deux ans, l’occasion de mettre à l’honneur les gens qui ont fait vivre le lieu. Café-bar-cantine, issu de la coopérative Commun'Île, iels proposent aux Nantais·es de se retrouver et d'échanger autour d'événements artistiques inclusif et engagé tout au long de l'année. Après deux années au sein de ses nouveaux locaux l'équipe fait le point sur son parcours et sur le programme de la fête.

Labo Diva : « deux ans de challenge, de joie et de partage »

22 Oct 2025

Ce samedi 25 octobre le Labo Diva fête ses deux ans, l’occasion de mettre à l’honneur les gens qui ont fait vivre le lieu. Café-bar-cantine, issu de la coopérative Commun'Île, iels proposent aux Nantais·es de se retrouver et d'échanger autour d'événements artistiques inclusif et engagé tout au long de l'année. Après deux années au sein de ses nouveaux locaux l'équipe fait le point sur son parcours et sur le programme de la fête.

Né d’un bail précaire et membre de la coopérative Commun’Île, le Labo Diva s’apprête à fêter ses deux ans. En déménageant dans ses nouveaux locaux près des Machines de l’Île il y a deux ans, le lieu a su se réinventer, tout en conservant son identité « On a repris quelques-unes de nos anciennes activités, mais le projet a évolué avec le lieu et les nouvelles personnes qui en font partie », raconte Anna gérante du lieu depuis sa nouvelle ouverture. Pour elle, ces deux années c’est avant tout une histoire de challenge « on s’est implanté dans un lieu où personne ne nous connaissait, et aujourd’hui ça cartonne », raconte-t-elle en souriant. En deux ans le lieu a su séduire, devenant un lieu de rencontre inclusif et engagé où se croisent artistes, collectifs et habitant·es du quartier.

Ambiance conviviale au Labo Diva, café cantine engagé pour la transition alimentaire @Aziliz Thuault

Un lieu aux multiples projets

Aujourd’hui, le Labo Diva fonctionne : « on est complet quasiment tous les midis et notre programmation est passée de 3 à 20 évènements par mois », explique la gérante. Se rencontrer, partager et mélanger les gens «  c’est à la fois anecdotique et hyper important pour nous », indique Anna en parlant des connexions parfois inattendues entre les habitué·es du lieu et différent·es artistes et collectifs. L’un des enjeux principaux était de maintenir l’inclusivité du lieu, notamment grâce à leur politique tarifaire et de continuer à faire vivre le projet tout en restant rentable, un pari que l’équipe du Labo Diva estime réussi. Le lieu poursuit son évolution en maintenant son programme : ateliers, événements et le marché hebdomadaire de la ferme de la coopérative, chaque mardi.

Le Labo Diva un lieu où les nantais·es peuvent venir partager, échanger ou travailler @Aziliz Thuault

Célébrer celles et ceux qui font vivre le lieu

Le 25 octobre le Labo Diva célébrera ses deux ans en mettant à l’honneur celles et ceux qui l’ont fait vivre : artistes, collectifs, employé·es et habitué·es « on s’est dit que cette année on voulait mettre à l’honneur les personnes qui investissent le lieu et qui le font vivre, car sans eux le lieu n’est pas grand chose » confie Anna.

L’ouverture de cette journée d’anniversaire aura lieu à 16h avec le retour de l’atelier Cu Nu, un rendez-vous mensuel emblématique du lieu. Installé en Bretagne, l’atelier revient spécialement pour l’occasion afin de proposer une séance de dessin de modèle vivant, avec un modèle en mouvement. S’enchaineront ensuite des activités pour tous les goûts,  les visiteur·euses pourront profiter pour se refaire une beauté par une « nail artist », découvrir le stand de bijoux et de paillettes de Manon Paillettes ou encore s’amuser avec une boite à photo hors du commun créee par Rudy. La soirée se poursuivra dans une ambiance festive où tout le monde pourra venir rire et danser en profitant d’un plat guinéen réalisé par l’ancien alternant du Labo Diva revenant pour l’occasion. Une soirée marquée par une animation stand up animée par les organisateur·ices du Diva Comedy qui proposeront un plateau spécial pour l’occasion, et se clôturera par un DJset signé Yasmina de la Récré·e et Feaith, deux artistes qui ont énormément investit le lieu cette année.

Perpétuer le lien entre les Nantais.e.s

Face à un contexte politique et économique instable iels souhaitent rester un lieu d’échange pour les Nantais·es ! « il y a vraiment un enjeu pour nous de continuer d’être un espace où les gens peuvent se croiser se rencontrer et se parler même si c’est sans se comprendre, pour nous maintenir ce lien est très important surtout en ce moment », explique la gérante. Anna espère aussi que la suite soit l’occasion de continuer de se renouveler et de se développer tout en apportant un maximum de confort à son équipe.

Infos utiles :

Divanniversaire#2 , samedi 25 octobre 15h-00h

Labo Diva,  24 mail des chantiers, Nantes

Programme 

Après six ans d’études de design graphique, Aziliz entame une formation en communication. Branchée quotidiennement à la radio et attachée au milieu associatif, elle espère travailler, avec Fragil, à la fois sur la forme, le fond, la diffusion et l’engagement.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017