3 novembre 2019

La musique des Rita Mitsouko ressuscitée le soir d’Halloween

Le jeudi 31 octobre sous les Nefs des Machines de l’Ile de Nantes, Catherine Ringer accompagnée de ses musiciens dont son fils Raoul Chichin à la guitare, ont fait revivre le son déjanté du groupe les Rita Mitsouko.

La musique des Rita Mitsouko ressuscitée le soir d’Halloween

03 Nov 2019

Le jeudi 31 octobre sous les Nefs des Machines de l’Ile de Nantes, Catherine Ringer accompagnée de ses musiciens dont son fils Raoul Chichin à la guitare, ont fait revivre le son déjanté du groupe les Rita Mitsouko.

C’est dans le cadre du festival « L’été indien aux Nefs » et en collaboration avec l’équipe de Stereolux que le public a pu se remémorer et danser sur des titres phares du groupe : « Marcia Baila », « Andy » ou « C’est comme ça ».

Un moment pop rock sautillant et loufoque mais aussi émouvant. Le souvenir de Fred Chichin, décédé le 28 novembre 2007, planait doucement au-dessus de la scène.

Catherine Ringer. Photographie: Karina Bordier

Un anniversaire de 40 ans

Le groupe les Rita Mitsouko, composé de Catherine Ringer et Fred Chichin, fête cette année ses 40 ans d’existence. Durant les années 80 et 90, la musique des Rita inondait les ondes des radios. On se souvient aussi des clips vidéos des chansons qui tournaient en boucle sur le petit écran. Des clips tournés et réalisés par des grands comme Jean-Baptiste Mondino notamment celui pour la chanson « C’est comme ça », mémorable…

La famille d’abord

Raoul Chichin, un des 3 enfants du couple Ringer/Chichin, officie à la guitare. Le jeune homme de 27 ans habillé d’un costume rouge, rit, sourit et semble savourer le moment avec sa mère. La complicité entre les 2 est évidente. La relève est assurée. Dans la famille Chichin on a la musique dans la peau. Raoul fait aussi parti du groupe Minuit dont la chanteuse n’est autre que Simone Ringer sa grande sœur.

Raoul Chichin et Catherine Ringer. Photographie: Karina Bordier

Un public conquis

Catherine Ringer tourbillone. Les mouvements du corps sont gracieux, les cheveux, qu’elle porte très longs, voltigent dans les airs. La voix, si particulière passant de tons aigus à graves, est intacte.

Les chansons défilent et le public d’une moyenne d’âge vacillant entre 40-50 ans, retrouve le son d’une jeunesse pas si lointaine. Les Nefs enregistrent un concert complet et on se presse pour approcher au plus près l’artiste et son groupe.

Catherine Ringer au centre et ses musiciens. Photographie: Karina Bordier

On a plaisir à réentendre des tubes comme « Y’a d’la haine », « Les Histoires d’A ». Moment d’émotion sur la chanson « Même si ». Catherine Ringer citant régulièrement le nom de son compagnon parti trop tôt. Au moment du salut avec les autres musiciens, une place fictive sera faite pour Fred Chichin.

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017