19 octobre 2020

Fragil invitée au Thouaré Digital Days pour animer une conférence sur la vie numérique de vos enfants

Le 26 septembre, l'association Fragil a animé une conférence sur le thème des écrans dans le cadre des Digital Days organisés par la mairie de Thouaré-sur-Loire. Deux heures pendant lesquelles des parents ont pu échanger.

Fragil invitée au Thouaré Digital Days pour animer une conférence sur la vie numérique de vos enfants

19 Oct 2020

Le 26 septembre, l'association Fragil a animé une conférence sur le thème des écrans dans le cadre des Digital Days organisés par la mairie de Thouaré-sur-Loire. Deux heures pendant lesquelles des parents ont pu échanger.

Les 25 et 26 septembre, la Ville de Thouaré-sur-Loire et la Maison des familles s’associaient à l’événement Nantes Digital Week et proposaient deux jours de découvertes autour du numérique.

Dans ce cadre, l’association Fragil a été sollicitée pour animer une conférence interactive de deux heures sur le thème des « Enfants et des enfants, des adolescents, d’internet et des réseaux sociaux ».

Enfants et écrans

Après une rapide présentation de l’intervenant et de l’association, les personnes présentes ont été invitées à compter le nombre d’écrans présents dans leur foyer, une façon de prendre conscience de leur présence dans la vie quotidienne. Puis l’animateur a lancé un débat sur les règles instaurés par les parents à destination de leurs enfants quant à l’utilisation des écrans. Un moment pendant lequel les parents ont pu échanger leurs pratiques. Pour en arriver aux craintes et avantages de l’utilisation des écrans par les enfants. Un recensement qui a permis à toutes et tous d’exprimer leurs peurs.

L’association Fragil s’est ensuite fait le relais des différentes recommandations établies par les professionnels : les 4 pas de Sabine Duflo et le 3-6-9-12 de Serge Tisseron. Des recommandations qui ont, comme souvent, fait l’unanimité et qui sont pour la plupart d’ores et déjà mises en place par les parents présents.

Une dernière discussion autour du contrôle parental a conclu cette première partie.

Adolescents et internet

Dans un premier temps, il a été question des jeux vidéos. Visiblement, un thème qui a suscité beaucoup d’interrogations et de débats parmi les parents. En effet, certains ont témoigné de certaines craintes quant à l’excès de jeux vidéos, tandis que d’autres ont pointé du doigt le contenu de certains jeux qui leur paraissent inappropriés, notamment GTA. Pour clore ce débat, l’animateur a mis en lumière deux points de vigilance : les live et l’opportunité qu’ils offrent de communiquer avec les autres joueurs, souvent des inconnus quand la partie est publique (notamment Fortnite), et donc potentiellement de se retrouver à discuter avec des personnes malintentionnées; le deuxième est la violence gratuite et les menaces de cyberharcèlement qui peuvent naître suite à une partie gagnée.

Dans un second temps, il a été question de l’accès à la pornographie via internet. Le modèle économique de certains sites étant basé sur la publicité de contenus pornographiques, notamment les sites illégaux de streaming, il est fort possible que les jeunes aient accès, sans le vouloir, à des contenus inappropriés. De plus, l’âge de la première visite sur un site pornographique ne cesse de baisser, ce qui pousse à inciter les parents à s’emparer de l’éducation sexuelle de leurs enfants avant que la pornographie ne leur en donne une image biaisée.

Les réseaux sociaux

Dans cette dernière partie, l’idée est de commencer par un rapide panorama des réseaux sociaux comptant le plus d’abonnés et à la mode. Ensuite, nous abordons les concepts d’empreinte numérique, d’identité numérique et d’e-réputation à travers un atelier que l’association Fragil anime le plus souvent face à des petits groupes. Le but est de répondre à la question : pourquoi ces réseaux sociaux détenus par les entreprises les plus riches du monde sont-ils gratuits ?

En conclusion, nous invitons les parents à discuter de tous ces sujets avec leurs enfants et de faire de ces outils numériques des supports de discussion avant qu’ils ne deviennent des sources de conflit.

Voici la présentation que l’animateur a utilisé lors de cette conférence :

Conf Ecrans_Thouaré

Les podcasts éducation aux médias de Jann et Paloma : les réseaux sociaux

Fragil intervient à Festi'Malles : échanges autour des fake news

Réalisateur de formation, Merwann s’intéresse à la musique, à la littérature, à la photographie, aux arts en général. De juillet 2017 à juillet 2023, il a été rédacteur en chef du magazine Fragil et coordinateur de l'association.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017