24 avril 2018

Formation: Création d’une frise chronologique numérique

Formation: Création d’une frise chronologique numérique

24 Avr 2018

Journée Ressource : Comment créer une frise chronologique interactive ?

En collaboration avec la Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale (DRDJSCS), jeudi 19 avril, Fragil a formé une dizaine de personnes à la réalisation de frise chronologique ou timeline numérique.

C’est donc dans les locaux du lycée Leloup-Bouhier à Nantes, que onze animateurs jeunesse se sont prêté au jeu de l’initiation à la frise chronologique interactive.

Pourquoi former aux différentes formes de narration web ?

Les innovations liées au numérique ont bousculé le monde de l’information. Aujourd’hui savoir maîtriser ces nouveaux outils et comprendre leurs enjeux sociaux devient de plus en plus important. C’est pourquoi nous proposons ces journées ressources. Le 15 mars dernier, les participant.e.s avaient pu mieux comprendre les processus de fabrication de l’information.

Qu’est-ce qu’une frise chronologique numérique ?

La frise chronologique numérique permet de positionner des événements précis sur une ligne de temps déterminée et d’y ajouter des médias tels que des photos, des vidéos, du sons, des liens. Elle rend, ainsi, l’histoire dont on parle, plus ludique et interactive.

Organisation de la journée

Recherches d’information à mettre dans les frises chronologiques

Après une petite présentation de ce qu’est une frise chronologique interactive et son intérêt pour la culture numérique de chacun, les animateurs se sont mis par groupe pour faire leurs recherches. Il a d’abord fallu décider d’une période à traiter. Puis, pour chaque événement, les apprentis historiens devaient trouver un média à ajouter.

Tutoriel pour utiliser Timeline JS

Après avoir passer tout une matinée à réunir les informations nécessaires à la mise en place de la frise chronologique chacun a suivi une initiation à l’outil Timeline JS, qui permet de réaliser des timelines très visuelles. Ce site est aussi très utilisé par les grands médias comme Le Monde ou le NewYork Times.

Tous captifs au moment de la présentation du tutoriel sur timeline JS pour créer de jolies frises chornologiques interactives

 Défi

Il est temps passer à la création. De 15h à 16h30 les participant.e.s se sont activé autour de la réalisation d’une frise chronologique pour pouvoir la présenter à tout le monde à la fin de la journée.

Retrouvez les autres timelines : ici, ici et .

Réalisation d'un journal télévisé avec des élèves de CM2

Omar Meftah, amuseur anti-politiquement correct, à fleur de peau, à fleur de mots

Étudiante en information et communication, artiste à ses heures perdues, cinéphile, sériephile et fan inconditionnelle de culture au sens large du terme

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017