« Le Wattignies ne va pas se déplacer ni disparaître, il va changer et on ne sait toujours pas quand ! », s’exclame fièrement Sarah, la responsable du site pour répondre aux inquiétudes des nantais.es.
Dans la soirée du mercredi 19 novembre, Fragil retrouve la responsable Sarah au comptoir du bar Le Wattignies. Elle se montre décontractée et souriante à l’approche des questions bouillantes qui animent le webzine.

Sarah Huvelin, responsable du site Le Wattignies et de la programmation du collectif Commun’Île au comptoir du bar. © Farnoud Pierre 19/11/2025
Une intégration aux projets immobiliers du quartier en recomposition
Sarah nous explique que Le Wattignies va s’intégrer dans un « projet d’hybridation » sous l’impulsion de la Société d’Aménagement de la Métropole Ouest Atlantique (SAMOA). Elle précise aussi : » il y aura des bureaux aux étages et nous serons au RDC « .
« Le site s’insère dans une opération immobilière tertiaire menée par SAMOA ». Et ajoute : » la Société trouvait ça dommage d’abandonner Le Wattignies et juste le remplacer par des bureaux. » Sarah se dit également optimiste car le collectif Commun’Île est consulté en amont pour préparer le projet : « On est intégrés dans le projet dès le début. On a participé aux auditions du jury pour choisir avec la SAMOA, les promoteurs en 2024 et en février 2025 avec les architectes. »
« C’est un bon deal »
On peut lire aussi un soulagement sur le visage de Sarah : « c’est un bon deal, on se sent bien ici et on est très contents », affirme-t-elle par un rictus spontané.
Toutefois, elle a conscience que ces transformations irréversibles vont bouleverser leur stratégie commerciale et leur organisation interne : « La modernisation de l’espace du Wattignies, va changer le nombre et les espaces dédiés aux activités ». D‘autre part, elle insiste aussi sur l’équilibre des prix de vente : « on devra toujours se vendre à un prix de sortie raisonnable malgré l’opération immobilière ».
Une vision pérenne confrontée à une réalité très éphémère
Malgré ces perspectives réjouissantes, il n’y a encore aucune échéance qui ait été officialisée et la situation juridique du lieu reste précaire : « On signe une convention tous les ans avec la SAMOA pour un bail précaire et qui loue au propriétaire des lieux, la Mairie. » – explique Sarah.
Toutefois la responsable y voit l’opportunité de se projeter vers un futur rachat : « Après les travaux et la reconstruction du lieu sous l’égide du promoteur immobilier, on espère qu’il nous le vendra ». D’ailleurs, la responsable a déjà une idée pour obtenir le crédit : » Pour l’obtention d’un prêt de rachat, on va se tourner vers une foncière économique sociale et solidaire (ESS). »
En revanche, une incertitude demeure dans l’équation, car il n’y a aucun calendrier détaillé à ce stade pour les changements à venir : « On sait qu’on va devoir déménager mais sans aucune précision du délai, ni si on fonctionnera en copropriété avec les gens qui seront au-dessus ou si on sera en partage de volume ».
Infos utiles
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