Création de média : le militantisme à l’ère des réseaux sociaux

04 Avr 2016

Description

À travers une suite d’ateliers, Fragil accompagne les participantes et participants dans une réflexion autour des contenus militants disponibles sur les réseaux sociaux. A travers l’identification des thématiques et des différentes méthodes de luttes utilisées sur les réseaux sociaux, les participantes et participants pourront créer leur propre contenus et se confronter au débat public.

Public

Scolaire (collèges, lycées), extra-scolaire à partir de 14 ans et adulte.

Objectifs

# Comprendre et questionner le militantisme

# Identifier, recenser et analyser les thématiques des comptes militants sur les réseaux

# Éveiller au rôle et pouvoir des médias

# Questionner la motivation des comptes militants

# Comprendre la production des contenus militants

# Comprendre la place de ces comptes dans le paysage médiatique et politique français

# Interroger le concept d' »objectivité journalistique »

# S’initier à la création de compte militant

# Privilégier le travail de groupe

# Animer cet atelier d’une façon ludique en s’inspirant des outils de l’éducation populaire

Déroulé

5 ateliers de 2h

  • C’est quoi le militantisme
  • Création (ligne éditoriale…)
  • Recherche de contenus
  • Publication
  • Restitution
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Accompagnement à la création de podcasts

Initiation politique à travers les médias français

Chargé de projets numériques et médiatiques chez Fragil depuis 2017, musicien, auteur, monteur... FX est un heureux touche-à-tout nantais. Il s'intéresse aux musiques saturées, à l'éducation aux médias, aux cultures alternatives et aux dystopies technologiques.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017