13 juin 2018

Clichés enchaînés : les reportages des 3ème du collège St Exupéry de La Montagne sur l’égalité fille-garçon

Clichés enchaînés : les reportages des 3ème du collège St Exupéry de La Montagne sur l’égalité fille-garçon

13 Juin 2018

Au cours des ateliers de ce second semestre, le premier ayant été consacré à l’écriture d’articles, l’accent a été mis sur la réalisation de reportages.

Les angles et scenarios des reportages

Répartis en trois groupes de cinq, les élèves de la classe PEM (média) du collège Saint Exupéry à La Montagne ont tout d’abord choisi les angles des trois reportages. Les voici :

– les événements organisés à La Montagne sur l’égalité fille-garçon

– Les stéréotypes

– Les femmes dans un monde d’hommes

Après avoir déterminé les sujets, les groupes ont élaboré leurs scénarios et choisi les intervenants qu’ils allaient interviewer.

Les tournages

Ils ont donc contacté Aïcha Bassal, adjointe à la maire de Nantes, Pumpkin, une rappeuse,  André Donvito, médiathécaire à La Montagne et organisateur d’une exposition sur l’égalité fille-garçon, un prof de sport responsable de l’association sportive du collège ainsi que des élèves inscrits à l’association et, pour finir, un vendeur d’un magasin Micromania. Ils ont ensuite préparé leurs questions et ont interviewé ces personnes. Deux groupes ont également opté pour des micro-trottoirs afin d’enrichir leurs reportages.

Après tous ces tournages, les élèves ont rédigé les voix-off pour ponctuer leurs reportages et les ont enregistrées.

En parallèle, l’élève qui s’était porté volontaire pour la présentation de l’émission a enregistré toutes ses interventions ainsi que les interviews des réalisateurs de chaque reportage.

Pour finir, les élèves ont voté pour choisir le nom de l’émission et la majorité des votes s’est portée sur Clichés Enchaînés.

La restitution

Le résultat, l’émission « Clichés enchaînés » d’une durée de 41 minutes, a finalement été projeté le mardi 12 juin à 20h dans la salle Georges Brassens de La Montagne en présence des élèves, de leur famille et de leurs camarades.

Un franc succès qui a suscité de longues minutes d’applaudissements.

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Expression & Médias : Fragil à l'université

Réalisateur de formation, Merwann s’intéresse à la musique, à la littérature, à la photographie, aux arts en général. De juillet 2017 à juillet 2023, il a été rédacteur en chef du magazine Fragil et coordinateur de l'association.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017