18 décembre 2017

Le journalisme pour promouvoir l’égalité fille-garçon

Du mois de septembre au mois de décembre 2017, Fragil a animé plusieurs ateliers de journalisme pour un Projet d’Education aux Médias à destination de quinze élèves de troisième du collège Saint Exupéry de La Montagne. Le thème choisi par les professeurs: l’égalité fille-garçon.

Le journalisme pour promouvoir l’égalité fille-garçon

18 Déc 2017

Du mois de septembre au mois de décembre 2017, Fragil a animé plusieurs ateliers de journalisme pour un Projet d’Education aux Médias à destination de quinze élèves de troisième du collège Saint Exupéry de La Montagne. Le thème choisi par les professeurs: l’égalité fille-garçon.

Ils étaient quinze élèves de troisième pour cette classe PEM. Tous volontaires, ils avaient envie de s’initier au journalisme. Fragil a donc été sollicitée pour mener à bien cette initiation qui a commencé par une séance théorique sur le journalisme et sa déontologie. Ils ont ensuite réfléchi au thème et ont tenté de comprendre pourquoi leurs professeurs l’avait choisi. Si certains ont déduit que c’était parce que le langage des garçons se détérioraient gravement dans la cour de récréations, d’autres ont compris qu’il était intéressant qu’à leur âge, ils grandissent avec cette notion d’égalité fille-garçon dès leur adolescence. Intéressant…

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Alexis Dupuis

Cinq groupes, cinq angles

Les quinze élèves se sont ensuite répartis en groupe et emparés du thème pour choisir leur angle. Après une longue séance de réflexion, ils ont été adoptés : la culture, le marketing, les différences en Europe, le sport et un dernier groupe s’est focalisé sur l’ouvrage « Culottées » de Pénélope Bagieu.

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Alexis Dupuis

Après cinq séances consacrées à la recherche d’informations, au croisement des sources puis à la rédaction, les quinze élèves ont fièrement présenté leurs productions devant le reste de la classe. Les articles ont ensuite été mis en ligne sur le blog du collège afin que tous leurs camarades puissent les consulter et s’inspirer des infos compilées dans les différents papiers.

Au final, une très bonne expérience pour tous ces jeunes qui nous offrent leur regard sur le thème de l’égalité fille-garçon.

Pour consulter les articles, cliquez sur les liens suivants :

Les révolutionnaires de l’égalité des sexes

Sommes-nous vraiment sport ?

Culture: des inégalités encore trop visibles

Bleu pour les filles / Rose pour les garçons ?

Egalité hommes/femmes : L’Europe est-elle un exemple ?

Latifa: "Je vais là où il y a de la peur"

Les amours contrariées de la Cie Frasques

Réalisateur de formation, Merwann s’intéresse à la musique, à la littérature, à la photographie, aux arts en général. De juillet 2017 à juillet 2023, il a été rédacteur en chef du magazine Fragil et coordinateur de l'association.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017