Musique

29 avril 2025

Murmures : des concerts intimes et militants dans le salon des Nantais·es

Depuis le début de l'année, de nouvelles soirées musicales encore confidentielles ont vu le jour à Nantes. Intimistes, les concerts Murmures invitent à découvrir deux artistes féminines ou issu·es des minorités de genre, dans un lieu d'habitation privé. Un moment de rencontre unique pour promouvoir une plus grande diversité culturelle.

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5 avril 2025

Yemayaba : La batucada féministe qui fait vibrer les luttes

Yemayaba, batucada féministe née à Nantes, allie musique et militantisme pour soutenir les luttes. Marie et Camino, deux des fondatrices, nous en dises plus sur ce groupe inclusif offrant un espace sécurisé où chacun.e peut s’exprimer librement, alliant joie collective et engagement.

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10 mars 2025

Protest Songs, chanter ensemble pour résister

Vendredi 7 mars, Raphaële Lannadère, Sandra Nkaké, Jeanne Added et Camélia Jordana, quatre grandes artistes de la scène française, ont uni leurs voix pour le concert Protest Songs sur la scène de Stereolux. Une soirée, en soutien à l’association SOS Méditerranée, dans le cadre de la carte blanche donnée à l’artiste multidisciplinaire nantaise Phia Ménard.

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017