Musique

29 novembre 2025

Premier album d’Alice H.A, pop folk instinctive et électrique

Alice H.A, chanteuse-guitariste nantaise, a sorti Sideways le 20 août 2025. Un premier album pop folk écrit, composé et enregistré sur six ans pour dévoiler un univers intime, nourri de rencontres, d’instinct et d’émotions. Retour sur le long chemin parcouru par la musicienne et sur ses choix artistiques assumés.

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27 novembre 2025

Culture Bar-Bars 2025 : « Les cafés-cultures revivent »

Nantes s’apprête à battre au rythme du festival Culture Bar-Bars du 26 au 30 novembre 2025. Pour cette 23e édition, les cafés-cultures les plus engagés racontent la préparation de ce rendez-vous annuel dédié aux concerts. Entre défis techniques, public en mouvement et soutien aux artistes, un même élan collectif parcourt ces lieux essentiels au lien social.

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25 novembre 2025

Les Femmes S’en Mêlent : « Des soirées comme ça, ça a du sens »

Reportage-photo. Le mardi 18 novembre, le festival itinérant Les Femmes S'en Mêlent était programmé sur la scène nantaise de Stereolux. Trois artistes uniques en leur genre, 250 spectateur·ices motivé·es et une scène vibrante : la soirée était centrée sur l'image des artistes femmes dans l'industrie musicale.

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017