24 avril 2020

Ballet Bar, de la poussière sur le comptoir

Vendredi 28 février la 17e édition du festival Hip Opsession touchait à sa fin, et c’est au Capellia que le public familial de la Chapelle-sur-Erdre s’est retrouvé. Au programme, la cie Pyramid et son spectacle Ballet Bar, créé en 2011 puis revisité en 2017, pour un retour dans les années 80 ponctué de chorégraphies inspirées du break et du popping.

Ballet Bar, de la poussière sur le comptoir

24 Avr 2020

Vendredi 28 février la 17e édition du festival Hip Opsession touchait à sa fin, et c’est au Capellia que le public familial de la Chapelle-sur-Erdre s’est retrouvé. Au programme, la cie Pyramid et son spectacle Ballet Bar, créé en 2011 puis revisité en 2017, pour un retour dans les années 80 ponctué de chorégraphies inspirées du break et du popping.

Après avoir discuté avec les spectateur·trice·s puis enjambé les rangs de strapontins, les 5 interprètes se retrouvent sur scène dans leur décor de bar à l’ancienne. Autour du comptoir, ils jouent de leur grand imper pour faire rire le public et en profite pour lancer quelques running gags dont les enfants sont vite fan. Le transistor fait des siennes, des journaux volent, leur univers est installé : les danseurs n’ont plus qu’à se mettre en jambe. Quelques chorées, passant du break au popping, s’enchaînent autour de mouvement basique en ligne ou en diagonale. C’est simple et ça fonctionne, les spectateur·trice·s sont emballé·e·s, des applaudissements se déclenchent à chaque figure plus ou moins acrobatique.

© Tmt Photo

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Les scènes dansées sont ponctuées d’apartés humoristiques avec le public contribuant à la création d’une réelle complicité. C’est dans une atmosphère détendue et joviale que la représentation continue, entre solo et chorégraphies collectives. Malgré un enchaînement de tableaux peu cohérent et une répétition des mouvements, l’énergie et la bonne volonté des danseurs gagnent la salle de 1000 places comblent ce soir là. Les figures légèrement caricaturées de break impressionnent les chapelain·e·s et les enfants en redemande. Ce soir-là, la compagnie de Charentes-Maritime a remportée l’adhésion de la salle avec une demi stand-up ovation et des sourires francs.

© Tmt Photo

La pièce, bien que revisitée en 2017, conserve un aspect poussiéreux. Néanmoins, les danseurs ont su diffuser une belle énergie et capter l’attention du public familial réuni ce soir-là au Capellia. Cela souligne d’autant plus l’envie des spectateur·trice·s de découvrir le monde de la danse hip hop. Cette programmation a mis en lumière l’attrait du public avec une réception plus que positive à ce style de proposition, cela s’annonce donc prometteur pour les futures éditions du festival Hip Opsession Danse !

Pour retrouver la Cie Pyramid, c’est sur leur site internet, sur Facebook ou sur Instagram !

© Maëva Rioual

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Etudiante en communication, passionnée par les arts et le spectacle vivant. Je danse et j’écris un peu, parfois.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017